Une croissance de 2,2% en 2021 selon la BCC

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Une croissance de 2,2% en 2021 selon la BCC
Une croissance de 2,2% en 2021 selon la BCC

Africa-Press – Comores. Comme à l’accoutumé, et comme tous les ans, le gouverneur de la Banque Centrale des Comores Dr Younoussa Imane, est allé remettre le rapport annuel sur l’état de santé de l’économie comorienne avant sa présentation officielle auprès de la presse nationale dans les prochaines semaines. Et contrairement à l’année 2020 où la croissance était de 0,2%, le pays a fait un bond de 2% pour arriver à 2,2% de croissance pour l’année 2021.

Le moins que l’on puisse dire est que l’avenir ne s’annonce guère reluisante en ce qui concerne l’économie globale du pays. L’année 2022 risque d’être une « Annus Horribilis » pour les Comores pour emprunter la célèbre formule de la défunte reine en parlant de l’année 1992 qui a vu nombre de ses enfants divorcés. L’entretien du chef de l’Etat a duré une trentaine de minutes, au cours duquel le gouverneur de la Banque Centrale des Comores (BCC) a passé en revue la situation économique du pays de l’année écoulée et les perspectives de l’année 2022. Après son entrevu avec le chef de l’Etat, il a donné quelques pistes sur l’état du pays. « Contrairement à l’année 2020 où la croissance était de 0,2%, l’année 2021 à été positive car nous avons connu un bond de 2% pour arriver à 2,2% de croissance », annonce-t-il.

En ce qui concerne le commerce extérieur, le gouverneur a montré toute sa satisfaction. « Nous sommes passés de 8 milliards à 14 milliards de revenus », dit-il. Cette bonne santé est dû selon le gouverneur à la bonne tenue des exportations des produits de rente, tels le girofle, la vanille et tant d’autres. Au niveau des importations, la aussi les feux sont au vert. « Le taux de couverture a connu un véritable bond au cours de l’année écoulée », s’est satisfait le gouverneur sans toutefois donner des détails. Le gouverneur a aussi fait une présentation positive. Sur les envois de fonds et les avoirs extérieurs qui sont la richesse du pays. « Nous avons connu une augmentation de 25% en ce qui concerne les envois. Nous sommes passés en 2020 de 106 milliards à 125 milliards en 2021 », ajoute-t-il, et des avoirs capables du supporter 10 mois sans aucune importation.

Côté inflation, celle-ci est contenue à 3% même si en fin d’année elle a eu tendance à augmenter. Toutefois, les perspectives pour l’année en cours ne sont pas du tout bon. « Nous tablons sur une perspective de 10% d’inflation dû en grande partie à la diminution du transport maritime », annonce-t-il à nouveau. Le gouverneur faisant allusion certainement au départ des géants du transport maritime depuis mars 2022. L’augmentation des points d’inflation est due aussi à des facteurs exogènes, dont la guerre en Ukraine qui a fait augmenter les prix des produits et de l’exportation.

Le gouverneur plaide pour lutter contre cette inflation galopante et maîtriser les prix. « Il faut que nous mettions en place une politique d’importation massive qui aura comme conséquence la diminution des prix en interne », indique-t-il. Cela passera par des subventions de l’Etat auprès des importateurs. Autre piste avancée par le gouverneur consiste à mettre en valeur les produits locaux. Toujours pour lutter contre l’inflation qui a énormément touché la vie du comorien lambda, la BCC a dû augmenter les taux d’intérêt pour diminuer la circulation massive de la monnaie. « Nous avons augmenté les taux d’intérêt pour pouvoir minimiser les dégâts, rajoute-t-il. La meilleure solution pour lutter contre tout cela est d’augmenter les produits de première nécessité que ce soit à l’importation ou au niveau de la production locale ».

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