Africa-Press – Comores. Les militants du principal parti au pouvoir (CRC) de Mohéli se retrouvent dispersés entre 4 candidatures. Une autre frange des mécontents de la gestion du parti et du pouvoir depuis 2019 ne s’était alignée sur aucune de ces candidatures. Abdouroimane Ben Cheik Achiraf le conseiller du président Azali a pris son bâton de pèlerin pour tenter, avec l’aide des responsables nationaux du parti appelés à la rescousse à Mohéli et le secrétaire général du gouvernement, de se réconcilier. La démarche semble fonctionner.
Depuis 3 jours, le secrétaire national de la Convention pour le renouveau des Comores (CRC) Youssoufa Mohamed Ali alias Belou, le secrétaire général du gouvernement Daniel Ali Bandar, la chargée des finances du parti et la chargée de la communication de la direction nationale de campagne Mme Nadjida Said Abdallah qui ont fait le déplacement à Mohéli, multiplient les rencontres avec les mouvements alliés du parti pour essayer de mobiliser les militants et sympathisants autour des candidats de la mouvance présidentielle.
Cependant, Abdourahamane Ben Cheik Achiraf qui est un Conseiller du président Azali, a privilégié le dialogue avec les dignitaires qui se disent écartés de la gestion du parti et du pouvoir, pour tenter de recoller les morceaux. Après plusieurs réunions d’affilée, entre ces dissidents et Achiraf, puis avec les autorités et dirigeants du parti, un compromis aurait été arraché. Et la candidate de la CRC au poste de gouverneur de Mohéli, Mme Chamina Ben Mohamed qui, après le dépôt des candidatures, semblait isolée et livrée en pâture, commence à pousser du poil de la bête.
« C’est grâce à Allah le tout puissant que nous avons pu aboutir à un résultat prometteur de cette table de discussion où chacun a pu s’exprimer et une nouvelle ligne de départ a été tracée pour faire face à ces élections » se réjouit Abdourahamane Achiraf qui jouait le « Monsieur bons offices ». Et lui, de saluer l’attitude de ses collègues qui, malgré leur indignation ont fini par opter pour le combat au sein du parti mais pas ailleurs. En plus, un soutien de poids en la personne d’Abdou Madi Mari, l’ancien Ministre de la défense sous Azali 1 et récemment fervent défenseur de l’UPDC sous l’emblème du baobab vient de rallier, avec un groupe de jeunes, les candidats de la mouvance, Chamina Ben Mohamed pour les gubernatoriales et Azali Assoumani pour les présidentielles. Le vice-président Abdallah Said Saouma et le gouverneur Mohamed Fazul, vont-ils accepter un tel compromis et finir par avaler des couleuvres dans une bataille électorale où ils jouent leur survie politique ?
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