Le parti Juwa s’insurge et dénonce une injustice

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Le parti Juwa s’insurge et dénonce une injustice
Le parti Juwa s’insurge et dénonce une injustice

Africa-Press – Comores. Le parti Juwa est revenu sur l’affaire Sambi dont le procès est prévu pour bientôt. Selon cette formation politique de l’ancien chef de l’Etat, l’accusation de « haute trahison » portée contre Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’est qu’une fabrique du mensonge fondée sur des éléments tronqués d’une gravité sans précédent. Le parti dénonce une atteinte aux libertés et aux règles fondamentales de la procédure suivie dans cette affaire.

« Nous n’allons pas nous taire, nous allons continuer à nous battre et à dénoncer ces injustices », lance d’emblée le secrétaire général du parti Juwa devant la presse, samedi 12 novembre dernier. Pour Ahmed Hassane El-Barwane, le renvoi de l’affaire Sambi devant la cour de sûreté de l’État constitue une atteinte grave aux libertés et aux règles fondamentales du droit, et une prise « en otage » de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi. Selon lui, toute une stratégie a été planifiée pour détruire l’honneur et la personnalité de l’ancien raïs. « Cette cour de sureté est créée pour juger tous ceux qui sont contre le pouvoir. Depuis 4 ans et demi, Sambi a été mis en détention provisoire pour trouble à l’ordre public, ensuite pour détournement de deniers publics, et maintenant pour haute trahison et ce, sans la moindre preuve », avance le secrétaire général entouré de plusieurs cadres et dirigeants du parti.

Et d’ajouter : « Ce qui se passe est une injustice, une injustice envers un homme intègre. Aujourd’hui, on le renvoie devant une cour de sûreté de l’État illégale, en violation flagrante des normes en vigueur et de toutes les règles de procédure et donc de toutes les garanties d’un procès équitable. Les charges retenues sont lourdes de conséquences tant elles sont uniquement mues par des considérations purement politiciennes. Nous n’allons pas abandonner notre combat et nous disons ça suffit », a-t-il martelé.

De son coté, Ibrahim Mohamed Soulé, ancien député du parti Juwa, a expliqué que le cas de Sambi n’est qu’une fabrique du mensonge et d’éléments tronqués d’une telle rare gravité. « Depuis 5 ans, il a été accusé de tous les noms. On ne peut pas être jugé par la loi, s’il n’y a pas d’éléments constitutifs. Jusqu’aujourd’hui, aucune loi ne définit la haute trahison. Je défie quiconque de nous sortir l’article en question. La constitution stipule que si un chef d’Etat est coupable de trahison, il doit être jugé par la cour suprême. Cette dernière siège en tant que haute cour de justice. Et pour cela, il nous faut une loi organique qui n’existe pas à ce jour », soutient-il.

Dans ce même dossier, l’on accuse Sambi d’avoir donné mandat à Bachar Kiwan pour aller négocier. Dans ce cadre, on peut le considérer comme responsable et non coupable. « Ils sont nombreux à être mandatés pour travailler dans l’intérêt du pays. Sont-ils condamnés ? Non. Alors pourquoi cet acharnement contre Sambi, s’interroge-t-il. Des personnalités impliquées n’ont pas été interpellées comme l’ancien président Ikiliou, le député Abou Achiraf, etc. Il y a anguille sous roche dans cette affaire », déplore l’ancien parlementaire.

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