Loi organique relatif à l’élection du président de l’Union des Comores : Des partis politiques se concertent

16
Loi organique relatif à l'élection du président de l’Union des Comores : Des partis politiques se concertent
Loi organique relatif à l'élection du président de l’Union des Comores : Des partis politiques se concertent

Africa-Press – Comores. Sur invitation du parti Orange, quelques formations politiques se sont réunis jeudi 03 novembre dernier à Moroni pour échanger sur le projet de loi organique relatif à l’élection du président de l’Union, plus précisément sur la question épineuse des binationaux.

Le ministre de l’intérieur en charge des relations avec les institutions a soumis aux députés un projet de loi organique relatif à l’élection du président de l’Union des Comores. Dans son exposé des motifs, il est indiqué que le projet détermine les modalités de l’élection du président mais vise aussi à répondre aux problématiques constatées lors des scrutins antérieurs, en améliorant ainsi les dispositifs existants. Sur les 26 articles qui composent notre loi organique censée promouvoir la transparence et la sincérité, il n’y a que deux nouveautés : le parrainage (Art 8) et la renonciation à double nationalité (Art 7). Et c’est sur cette question des binationaux qui fait réagir la classe politique et la société civile. « Je pense qu’on est là pour se concerter et que chacun donne son avis. Nous ne sommes pas de l’opposition ni du gouvernement (…) En tant que parti politique, on a jugé nécessaire de vous inviter pour en discuter et plus précisément sur le cas des binationaux, qui suscite beaucoup de débats ces derniers temps », explique l’ancien ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou.

Pour être candidat, en plus du dossier de candidature, un membre de la diaspora doit renoncer à sa nationalité étrangère, s’installer aux Comores pendant 12 mois et rassembler 3000 signatures. En votant cette loi, on coupe en même temps les liens entre les binationaux et leur pays d’origine. « Je pense que c’est bien de réunir pour le bien du peuple comme l’a mentionné l’ancien ministre. Mais, il faut aussi faire les choses comme il le faut. Si on se dit la vérité, je pense qu’il faut proposer un document à ces députés montrant le danger de cette loi et également au gouvernement. Toutefois, en concluant sur un même point de vue », précise le représentant du COMRED (un regroupement d’opposition) lors de cette réunion.

Ce dernier a profité de cette occasion pour annoncer qu’ils ont interpelé le gouvernement sur beaucoup de sujets notamment la gouvernance, la gestion des sociétés d’Etat et la situation politique qui règne dans le pays. « On a même envoyé un document au chef de l’État. Vous dites que vous n’êtes pas de l’opposition, ni du gouvernement, nous, nous sommes de l’opposition mais avec différentes idées pour le bien du pays », dit-il. A l’issue de la réunion, un comité de suivi à été mis en place, chargé d’élaborer un document qui sera remis aux élus de l’assemblée nationale et au gouvernement. Une réunion de mise au point devrait avoir lieu hier mercredi 09 novembre.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here