Africa-Press – Comores. Le candidat à l’élection du président de l’union Mouigni Baraka Said Soilih poursuit sa tournée à Mohéli après avoir organisé son premier meeting de campagne dans l’île le jeudi 28 décembre à la place de l’indépendance de Fomboni. Dans les localités de la région de Djando comme dans la capitale mohelienne, Mouigni Baraka promet la présidence tournante et l’autonomie des îles s’il est élu en 2024. L’ancien gouverneur de Ngazidja qualifie d’ennemi du pays celui qui mettra son bulletin pour Azali Assoumani.
Jeudi 28 décembre dernier, le candidat Mouigni Baraka Said Soilih a tenu à Mohéli son premier meeting à la place de l’indépendance avec un public relativement faible, après les deux derniers meeting organisés à la même place par l’AMP (Alliance de la mouvance présidentielle) et Dr Hassanaly Abdoulanziz (candidat à l’élection des gouverneurs). C’est le premier meeting d’un candidat de l’opposition, qui a tenu un discours virulent à l’encontre du régime Azali. L’on retiendra surtout l’intervention d’Abasse Massound qui expliquait pourquoi la grande partie de la population comorienne a décidé de ne pas se rendre aux urnes accusant le chef de l’État candidat à sa propre succession, de tous les maux dont la fraude électorale.
Mouigni Baraka a d’abord appelé l’armée à être républicaine et à éviter le risque d’une d’une guerre civile à l’issue de ces élections. Il est revenu sur les atouts de l’autonomie des îles dont il a vanté les mérites en qualité d’ancien gouverneur de Ngazidja. « Nous promettons ici qu’une fois élu, la première action sera de déchirer la constitution actuelle pour le retour de l’autonomie des îles, et de la présidence tournante avec des élections à Anjouan pour un président issu de cette île » lance-t-il sous les acclamations du public.
Le candidat et sa délégation ont ensuite fait le tour de l’île en commençant par la région de Djando localité par localité. Et partout où il passe, l’ancien chef de l’exécutif de Ngazidja s’attaque au gaspillage de l’argent public par le chef de l’État pour ses voyages à l’étranger qu’il estime à plus de 30 millions de francs comoriens par mois et son salaire. « Nous allons en premier lieu diminuer les dépenses de l’État en commerçant par le salaire du chef de l’État qui ne doit pas dépasser les 7 millions fc, ainsi que les fonds spéciaux et tout compte fait nous aurions un manque à gagner de 4 milliards de francs comoriens qui seront investi dans la création d’emplois » promet-t-il en assumant ses chiffres car « je suis financier » dit-il.
Mouigni Baraka annonce que sur les 100 milliards de budget annuel de l’État, les recettes n’atteignent par les 55 milliards à cause de la corruption « qui place notre pays au 10ème rang des pays les plus corrompus au monde » regrette-t-il avant de promettre que la sécurisation des recettes permettra de prendre en charge les élèves de l’école primaire en fourniture scolaire et les soins de santé primaires. Un programme qui, selon lui, s’étendra du collège au lycée. Les étudiants auront une bourse de 25.000 fc qui augmentera en fonction des performances. « Nous allons soutenir les agriculteurs et les pêcheurs » a-t-il poursuivi.
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