Anjouan prise en tenaille entre cherté de la vie et pénurie d’eau

42
Anjouan prise en tenaille entre cherté de la vie et pénurie d’eau
Anjouan prise en tenaille entre cherté de la vie et pénurie d’eau

Africa-Press – Comores. En pleine pénurie d’eau à Domoni, le village de Ngandzalé vient de recevoir la pluie qui n’a surpris la population par son intensité. Cette pluie diluvienne a même provoqué une coulée de boue qui a détruit le réseau archaïque d’eau du village. La SONEDE dont les factures semblent salées est pointée du doigt et la Mairie reste inerte face à ce crucial problème d’eau qui perturbe la vie locale. Les denrées alimentaires cultivées localement se raréfient alors que les produits importés coûtent les yeux de la tête.

« On a interdit au marché de Domoni la vente des produits à des prix non homologués. On a structuré ce secteur et on est là à veiller pour faciliter la vie quotidienne dans la commune » déclare l’adjoint au Maire, Anissi Djohar. Interrogé sur les difficultés liées à la pénurie et la mauvaise gestion de l’eau à Domoni, cet élu municipal reconnait que « le comité de gestion qui s’occupait de l’eau est dissout. On a mis en place un nouveau comité et actuellement, nous travaillons pour résoudre à long terme ce calvaire de pénurie d’eau ».

Un village voisin de la ville de Domoni souffre tellement en approvisionnement en eau potable. Il est confronté à trois problèmes, à savoir la destruction du réseau vétuste d’adduction d’eau, causée par le débordement de la rivière suite aux fortes pluies de ces derniers jours. « Des dégâts sont enregistrés, le réseau d’adduction d’eau très archaïque est emporté par les eaux et la facturation inexplicable de la SONEDE vient s’ajouter à cette difficulté », regrette Moudjitaba Chamouine.

Ce réseau est vieux de quelques décennies et reste sans aucun entretien adéquat depuis son installation. « La Mairie ne bouge pas son petit doigt et la SONEDE ignore le taux de chômage dans la commune de Ngandzalé », lance un autre citoyen, qui tire la sonnette d’alarme et estime que « les gouvernants à tous les niveaux devraient rapidement réagir pour venir en aide à ce bout de terre qui ne vit qu’avec l’agriculture en grande majorité ».

A Ngandzalé, la boite de sardine se vend à 600 fc contrairement à Mutsamudu (500 fc). Le kg d’aile de poulet est brutalement passé de 1300 fc en quelques semaines à 1750 fc soit plus de 30% de hausse. «La cherté de la vie prend l’ascenseur et le pouvoir public passe par les escaliers », avance un ancien conseiller d’Ikililou Dhoinine, de la commune de Domoni, Devant cette crise, le citoyen lambda reste impuissant face aux chocs de la pénurie d’eau et de l’inflation des prix. Il n’est secret pour personne qu’à Anjouan, l’anarchie des prix et la spéculation dans le commerce prend de l’ampleur.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here