Azali Porte Voix des Comores à la Conférence ONU Océans

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Azali Porte Voix des Comores à la Conférence ONU Océans
Azali Porte Voix des Comores à la Conférence ONU Océans

Africa-Press – Comores. En marge de la 3e Conférence des Nations Unies sur les Océans à Nice, le président comorien Azali Assoumani a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de la préservation des écosystèmes marins. À travers des initiatives concrètes et des objectifs ambitieux, les Comores entendent jouer un rôle actif dans la protection de l’océan Indien et la lutte contre les effets du changement climatique.

Devant un parterre de chefs d’État, de représentants des Nations Unies et d’acteurs internationaux réunis, ce lundi 09 juin à Nice, le président comorien Azali Assoumani a salué l’organisation de cette conférence, coprésidée par la France et le Costa Rica. Il a souligné qu’elle constituait une avancée majeure pour la mise en œuvre du Traité mondial sur la biodiversité en haute mer, adopté en 2023. Située au cœur de l’océan Indien, l’Union des Comores a rappelé que son identité, son économie et sa culture sont étroitement liées à la mer. « Préserver la mer, c’est préserver la vie », a-t-il déclaré, réaffirmant l’objectif de porter à 30% la couverture des aires marines protégées d’ici 2030, en phase avec l’initiative mondiale « 30×30 ».

Au cœur de cette stratégie, le carbone bleu constitue un axe prioritaire. Les Comores veulent intensifier la protection des mangroves et des herbiers marins, véritables puits de carbone naturels, et intégrer pleinement cette approche dans leur Contribution Déterminée Nationale (CDN), en cohérence avec les objectifs climatiques mondiaux. Un programme pilote de gestion des déchets a été lancé à Moroni avec l’appui de partenaires internationaux, marquant une étape dans la lutte contre la pollution plastique. Le pays s’est aussi engagé dans une interdiction progressive des plastiques à usage unique, accompagnée de vastes campagnes de sensibilisation. La pêche artisanale durable est également mise en avant, conciliant préservation des ressources marines et moyens de subsistance pour les communautés locales.

Sur le plan sécuritaire, un accord de coopération a été signé en 2024 avec les États-Unis, incluant la livraison de drones de surveillance et la formation de spécialistes pour renforcer la lutte contre la pêche illégale et les trafics maritimes. L’Agence Nationale des Affaires Maritimes (ANAM) y joue un rôle central, notamment dans la prévention de la pollution marine et la formation des professionnels du secteur. L’ensemble de ces efforts s’inscrit dans le Plan Comores Émergent 2030, qui fait de l’économie bleue un pilier stratégique du développement national.

En sa qualité de présidence en exercice de la Commission de l’Océan Indien (COI), l’Union des Comores souhaite faire de la région un exemple de coopération, de résilience et de solidarité face aux défis climatiques. Le président a plaidé pour une mobilisation accrue des financements climatiques et bleus en faveur des pays les plus vulnérables, tout en appelant à une meilleure représentation des nations insulaires dans les instances internationales. Signataire du Traité sur la biodiversité en haute mer, l’Union des Comores réaffirme sa volonté de contribuer activement à sa mise en œuvre dans l’espace COI et de promouvoir des solutions fondées sur la nature face à l’urgence environnementale.

Le locataire de Beit-Salam a lancé un appel solennel à la communauté internationale: « Que les États, grands ou petits, unissent leurs efforts dans un esprit de responsabilité partagée pour la sauvegarde de notre océan commun. » Un message fort pour une gouvernance océanique inclusive et solidaire.

Plus tôt dans la journée, le président comorien a été reçu par son homologue français, Emmanuel Macron, dans le cadre du renforcement du dialogue bilatéral entre les deux pays. Les chefs d’État ont échangé sur plusieurs sujets d’intérêt commun: coopération dans les domaines du développement, de l’éducation, de la santé, de la sécurité maritime et de l’insertion des jeunes. Ils ont également abordé le soutien mutuel à la mise en œuvre de l’Accord sur la biodiversité en haute mer (BBNJ), en lien avec leurs engagements pour la préservation des océans et la justice climatique. Enfin, la question de Mayotte a été soulevée. Le chef de l’Etat a réaffirmé la position constante de l’Union des Comores, fondée sur la légalité internationale et la souveraineté nationale.

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