Conflit à Gaza, Azali clarifie sa position

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Conflit à Gaza, Azali clarifie sa position
Conflit à Gaza, Azali clarifie sa position

Africa-Press – Comores. Le discours de passation du président Azali Assoumani lors de la 37ème Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union Africaine, fut révélateur du positionnement diplomatique du chef de l’Etat comorien. Prompt et perspicace dans sa prise de position sur le conflit israélo-palestinien, le locataire de Beit-Salam n’a eu aucun mot pour son frère Macky Sall, actuellement dans des sales draps.

Les Comores ont soutenu l’initiative sud-africaine de dépôt de plainte devant la justice internationale contre les crimes qui sont en train d’être commises par l’armée israélienne et Benjamin Netanyahou à Gaza. C’est en tout cas ce que le président Azali, a clamé haut et fort à la tribune de l’Union Africaine samedi 17 février. « J’ai par ailleurs soutenu, au nom de mon pays, la plainte initiée par l’Afrique du Sud auprès de la Cour Internationale de Justice, visant à dénoncer le génocide qu’Israël est en train de commettre en Palestine. Je félicite le Président Ramaphosa et l’encourage dans cette initiative. » Une position qui a le mérite d’être claire surtout depuis que des rumeurs faisaient état d’un probable rapprochement entre les deux Etats pour une officialisation des relations diplomatiques.

En présence du premier ministre palestinien, Mohammad Shtayyeh Azali Assoumani a appelé la communauté internationale à mettre fin à la souffrance du peuple de la Palestine. « Sachez Monsieur le Premier Ministre que l’Union Africaine est derrière la Palestine et l’aidera à retrouver son intégrité (…) La communauté internationale ne peut pas fermer les yeux sur de telles atrocités, qui non seulement créent le chaos en Palestine, mais ont aussi des conséquences désastreuses sur le reste du monde, voir ce qui se passe en mer rouge. »

Cette prise de position claire sur la Palestine, contraste avec le silence observé par le chef de l’Etat sur la situation au Sénégal. La décision du président Macky Sall de reporter au 15 décembre les élections présidentielles initialement prévues le 25 février 2024, a mis son ami Azali dans une position inconfortable, lui qui appelait à des élections transparentes au Sénégal et aux Comores lors de l’investiture du président Rajoelina à Antananarivo. Si à Madagascar et aux Comores, les hautes juridictions ont validé la réélection dès le 1er tour des deux présidents, Macky s’est vite rendu compte qu’au Sénégal la plus haute juridiction pouvait le désavouer. Les rejets par le Conseil Constitutionnel (CC) de l’abrogation du décret convoquant le corps électoral (3 février) et la dérogation aux dispositions de l’article 31 de la constitution (5 février) sont là pour le lui rappeler.

Esseulé plus que jamais, Macky aurait espéré un mot de son frère même pour l’exhorter a engager le dialogue avec ses opposants ce qui d’ailleurs reste la seule option qui lui reste pour sortir la tête haute de ce bras de fer qu’il a lui-même crée. Soumis à une pression interne, Azali ne pouvait prendre le risque de se mettre à dos la communauté internationale vent debout contre la décision de Macky Sall.

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