Africa-Press – Comores. L’assassinat de Hikmat Ahmed Sahib à M’béni a provoqué une vive émotion au sein de la société comorienne. Ce crime odieux a relancé le débat sur la montée de la criminalité dans le pays et suscité de nombreuses réactions. Le Grand Mufti des Comores, Cheikh Aboubacar Said Abdallah Djamalillail, a convoqué une réunion d’urgence jeudi dernier à Dar Al-Iftaa. L’objectif était d’analyser les causes de la recrudescence de la violence et de proposer des mesures concrètes pour y faire face.
Le Grand Mufti des Comores, Cheikh Aboubacar Said Abdallah Djamalillail, a convoqué une réunion d’urgence jeudi 6 février dernier à Dar Al-Iftaa. Cette rencontre a rassemblé un groupe de savants religieux pour discuter de l’affaire tragique de l’assassinat de la citoyenne Hikmat Ahmed Sahib. L’objectif était « d’analyser les causes profondes de tels crimes et d’explorer des stratégies de prévention afin de réduire leur fréquence », a déclaré le Grand Mufti. Dans un communiqué officiel, la Dar Al-Iftaa a souligné l’importance d’une action collective. « Cette réunion vise à renforcer la coopération entre toutes les parties prenantes pour lutter efficacement contre la criminalité et promouvoir la sécurité nationale », peut-on lire dans le document.
Lors des échanges, plusieurs facteurs ont été mis en avant pour expliquer cette montée de l’insécurité. Les intervenants ont évoqué des problèmes sociaux, économiques et culturels qui peuvent favoriser l’émergence de la violence. Un uléma présent à la réunion a insisté sur la nécessité d’une approche globale. « Nous devons allier sensibilisation religieuse, éducation civique et renforcement des moyens de sécurité pour endiguer ce fléau », a-t-il déclaré. À l’issue des discussions, plusieurs recommandations ont été formulées pour lutter efficacement contre la criminalité.
Les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer la collaboration entre les institutions religieuses, politiques et sécuritaires, tout en développant des campagnes de sensibilisation visant à encourager la vigilance communautaire et la dénonciation des comportements suspects. L’amélioration des dispositifs de sécurité publique et le renforcement des moyens des forces de l’ordre ont également été jugés prioritaires. L’accent a été mis sur « l’importance de programmes éducatifs visant à inculquer des valeurs de paix, de respect de la vie humaine et de coexistence harmonieuse ». Ce rassemblement a illustré « l’engagement des leaders religieux à jouer un rôle actif dans la promotion de la paix et de la stabilité aux Comores », a affirmé le Grand Mufti. En favorisant « un dialogue ouvert et constructif », ils espèrent « créer un environnement où la sécurité et le bien-être de chaque citoyen sont des priorités absolues ». Alors que la population attend des mesures fortes, cette réunion marque une première étape vers une prise de conscience collective. Reste à voir si les décisions prises seront suivies d’effets.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
