Assises sur L’Éducation Nationale et Choix Futurs

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Assises sur L'Éducation Nationale et Choix Futurs
Assises sur L'Éducation Nationale et Choix Futurs

Africa-Press – Comores. Comme prévu, les assises nationales sur l’éducation ont débuté ce lundi 30 juin, autour de neuf thématiques majeures visant à transformer le système éducatif. Ce rendez-vous très attendu marque, selon le chef de l’État, « le début d’un nouveau contrat social éducatif ».

L’événement, organisé dans un format qualifié d’« inclusif et systémique », réunit des acteurs venus de tous horizons comme les membres du gouvernement, élus, experts, partenaires internationaux, diplomates, mais aussi citoyens consultés dans tout le pays. C’est là l’une des originalités de ces assises le fait d’avoir pris le temps de consulter élèves, parents, enseignants, chefs d’établissement et anciens cadres du ministère, pour mieux ancrer la réforme dans la réalité. Sur la table, neuf thématiques, allant de la qualité de l’enseignement à la refonte des programmes, en passant par le rôle des valeurs citoyennes, l’équité, ou encore la gouvernance éducative. Autant de piliers à revisiter pour bâtir, d’ici 2030, une école capable de porter l’ambition d’un pays émergent.

Dans son allocution, le chef de l’État a souligné les lacunes structurelles qui affaiblissent encore le système éducatif comorien. Si des efforts ont été consentis ces dernières années, notamment en matière d’infrastructures, Azali Assoumani appelle à un changement plus profond. « Nous avons le devoir collectif de penser à l’école de demain. Une nouvelle page doit s’écrire », a-t-il lancé, évoquant la nécessité de reconstruire après les ruptures imposées par le cyclone Kenneth ou la crise du Covid-19. Il a annoncé la mise en place d’un mécanisme d’évaluation bisannuel pour mesurer l’application concrète des recommandations issues des travaux. Un gage de sérieux, selon plusieurs observateurs, qui y voient une rupture avec les assises précédentes celles de 1994 et de 2012 restées, pour certaines, sans lendemain.

De son côté, le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana, a salué l’esprit d’écoute qui a prévalu tout au long de la préparation. Il voit dans cette démarche participative une opportunité d’« inscrire l’éducation dans une dynamique de refondation ». Selon lui, il ne s’agit pas seulement de réformer l’école, mais d’en faire un levier pour le développement national: inclusion sociale, compétitivité économique, stabilité démocratique. Dans les groupes de travail, qui ont démarré ce mardi 1er juillet, les discussions sont nourries. Les restitutions attendues pour demain, lors de la clôture, seront remises au président de la République. Elles devraient ouvrir la voie à une feuille de route ambitieuse, structurée autour d’objectifs clairs, avec des moyens et des échéances précis. En filigrane de toutes les interventions, une idée revient, celle de miser sur l’éducation pour tout changer. Il ne s’agit plus de gérer l’existant, mais de bâtir un système cohérent, équitable et résilient, capable de faire éclore les talents du pays et de porter les espoirs d’une génération.

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