Africa-Press – Comores. Le gouvernement a annoncé au cours d’une rencontre avec la presse l’arrestation et l’ouverture d’une enquête contre le tireur de Fahad Moindze, jeune supporter des Cœlacanthes mort d’une balle dans la tête lors du Comores-Ghana au stade Maluzini.
Aussitôt la mauvaise nouvelle rependue, le gouvernement a convié la presse à la présidence de la République pour présenter ses « condoléances » aux proches de la victime. « Le Gouvernement de l’Union des Comores vient d’apprendre avec beaucoup d’émotion et une profonde consternation le décès du jeune Fahad Moindze, survenu ce mardi 28 novembre, en Tanzanie. En ces circonstances particulièrement douloureuses, le gouvernement de l’Union présente ses condoléances attristées à la famille du regretté ainsi qu’à l’ensemble du peuple comorien. Il déplore les conditions dans lesquelles ce jeune qui est allé suivre un match de football reçoit une belle » peut-on lire dans le communiqué distribué aux journalistes par les trois titulaires des ministères dont dépend cette affaire : Intérieur, Sport et Justice.
« Nous reconnaissons que ce qu’il s’est passé n’est pas juste. Il ne fallait pas que des hommes armés soient présents dans un tel évènement [sportif]. Nous nous en excusons et nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour faire en sorte que cela ne reproduise plus à l’avenir », a concédé le ministre de l’intérieur Fakridine Mahamoud. A la question d’un journaliste sur la le maintien de l’ordre, M.Fakrdine se demande si la gendarmerie et la police ont l’effectif nécessaire pour assurer la sécurité d’un tel évènement sans le concours de leurs collègues armés. Une interrogation susceptible de remettre en cause la sincérité de son engagement à écarter les hommes armés du dispositif sécuritaire dans les manifestations sportives et culturelles par exemple.
Présent à la rencontre avec la presse, le ministre de la justice a refusé de donner des détails sur le sort du tireur, identifié, désarmé et jeté dans une cellule le temps d’une enquête dont l’annonce ne convainc pas grand monde. Son collègue le ministre des Sport assure de son côté qu’il doit « tirer les leçons » et faire en sorte qu’une telle tragédie « ne se reproduise plus ». Il a intérêt à faire des pieds et des mains pour redorer le blason du pays en la matière à seulement trois ans des jeux des îles de l’océan indien qui seront tenus à Moroni. Le corps de Fahad Moindze, décédé sur son lit d’hôpital à Dar es Salam, est attendu ce jeudi « au plus tard », selon les autorités.
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