Africa-Press – Comores. Le président de la République, Azali Assoumani, a reçu ce samedi 23 mai à Itsandra une délégation de l’opposition parlementaire conduite par le député Ibrahim Ali Mzimba. Cette rencontre, attendue depuis plusieurs mois, intervient dans un contexte politique où le dialogue entre les différentes forces du pays est perçu comme une condition essentielle à la stabilité nationale et la consolidation démocratique.
Cette rencontre a eu lieu dans la journée au palais présidentiel de Beit Salam.Parmi les points abordés, la fameuse loi sur le statut de « leader de l’opposition », une initiative du président Azali suite au dernier dialogue national. Déjà adoptée par l’Assemblée, cette loi n’attend plus que la publication de son décret d’application pour entrer en vigueur. Youssoufa Mohamed Ali Belou, directeur de cabinet du président chargé de la Défense, a salué la tenue de cette entrevue: « Cet échange a été constructif. Le président a renouvelé sa disponibilité à dialoguer avec toutes les formations politiques. De prochaines rencontres sont prévues pour finaliser certains points. » Il a également souligné que le décret d’application sera discuté avec les partis concernés pour garantir un consensus.Du côté du chef de l’État, l’écoute reste de mise. « Le président maintient une posture d’ouverture. Sa porte reste accessible à tous les partis politiques, syndicats et organisations de la société civile », a assuré Youssoufa Mohamed Ali.
La délégation de l’opposition, représentée notamment par Natuk Mohamed Mouzawar, conseiller municipal et secrétaire général de la nouvelle opposition parlementaire, a exprimé une satisfaction prudente. « Nous avons exposé notre vision pour les cinq prochaines années et partagé notre volonté d’agir sur le terrain. Notre objectif est de défendre le quotidien du peuple qui souffre depuis plusieurs années ». Toutefois, il a tenu à modérer son optimisme:
« Le président était très ouvert et a bien reçu nos doléances mais au-delà de ces doléances, nous attendons des actes concrets. »
Cette rencontre est censée marquer un pas vers un climat politique plus apaisé et inclusif. Mais les observateurs rappellent que sans mesures concrètes et l’implication de l’opposition extra-parlementaire, majoritaire et toujours en retrait, le dialogue restera partiel. Pour rappel, l’union de l’opposition non représentée au parlement, avait conditionné sa participation aux dernières élections à la libération des personnalité politiques détenues, notamment l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et l’ancien gouverneur Salami Abdou.
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