Africa-Press – Comores. Les assises nationales de l’éducation auront lieu le 2 juillet prochain à Moroni, dans un peu moins de deux mois. Un rendez-vous considéré par les autorités comme une « opportunité historique de réformer en profondeur le système éducatif comorien ».
La date est enfin connue, après plusieurs reports. C’est le 02 juillet, soit dans un mois et 26 jours que les assises nationales de l’éducation se tiendront à Moroni. Un rendez-vous stratégique que les autorités présentent comme « une opportunité historique de réformer en profondeur le système éducatif national ». A cette occasion, une réunion technique s’est tenue ce lundi 05 mai à Moroni. Le ministre de l’Éducation, Bacar Mvoulana, a officialisé la tenue de cet événement attendu depuis plusieurs mois. Autour de la table, les principaux acteurs du secteur, à savoir enseignants, encadreurs pédagogiques, inspecteurs et représentants syndicaux.
« Il s’agit d’une réunion technique impliquant les différentes parties prenantes du système éducatif, dans le but de diagnostiquer les problèmes du secteur et de préparer les assises nationales », a précisé le ministre, insistant sur l’importance du dialogue et de la concertation. Reportées à plusieurs reprises, notamment en septembre dernier, ces assises doivent enfin voir le jour dans un climat d’attente et d’espoir. L’organisation de ces assises s’articulera en trois étapes, a détaillé Bacar Mvoulana. « D’abord, elles auront lieu au niveau insulaire, où toutes les composantes de la société pourront s’exprimer sur la manière dont elles souhaitent que leurs enfants soient éduqués. Ensuite, nous procéderons à la synthèse des recommandations et doléances pour élaborer un document-cadre. Ce document sera remis au chef de l’État, avant la tenue des assises nationales proprement dites. »
Au-delà de la forme, les enjeux sont considérables. Formation professionnelle, encadrement pédagogique, statut des enseignants, conditions de carrière: autant de thématiques cruciales qui seront mises sur la table. Le ministre ne cache pas l’ampleur du défi. « L’organisation de ces assises constitue un véritable défi », a-t-il reconnu, tout en affirmant sa détermination: « En tenant compte des recommandations de tous, nous saurons relever ce défi. Un pays sans éducation est un pays en perdition. »
Les attentes sont grandes. Depuis des années, le système éducatif comorien est confronté à des difficultés structurelles, notamment manque d’infrastructures, déficit en personnel qualifié, faible taux de réussite aux examens nationaux. Pour beaucoup, ces assises doivent aller au-delà des constats et produire des actions concrètes. « Nous avons besoin d’un plan national ambitieux, construit avec les enseignants, les élèves et leurs familles. Il faut redonner espoir à la jeunesse comorienne », plaide un représentant syndical présent à la réunion.
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