Africa-Press – Comores. Contrairement aux assesseurs du candidat du pouvoir, ceux des candidats de l’opposition n’ont toujours pas eu leurs accréditations. Le sésame leur permettant d’accéder dans les bureaux de vote et assister au déroulé du scrutin.
C’est l’un des derniers coups de boutoir avant le scrutin du dimanche 14 janvier. Les candidats de l’opposition à la présidentielle de 2024 accusent la Commission électorale de manœuvres dilatoires dans le but d’empêcher leurs assesseurs de pouvoir assister au scrutin du dimanche 14 janvier. Hier jeudi, tous les cinq candidats de l’opposition se sont réunis au siège de la Commission électorale pour faire pression à cette instance, seule habilitée à délivrer lesdites accréditations. « Nous ne quitterons pas ces lieux avant d’obtenir ce que nous voulons », a réagi Mohamed Daoudou alias Kiki, contacté par nos soins. A la question de savoir si lui et ses collègues de l’opposition auraient le temps de distribuer les fameux sésames s’ils venaient à être délivrés, notre interlocuteur se veut combatif: « Qu’ils nous les donne. C’est tout ce qui compte pour l’instant ».
Joint par téléphone, le responsable de la communication de la Commission électorale, Me Mohamed Abderemane Hilali, rejette la faute aux candidats concernés et défend la Ceni de toute irrégularité. « Nous n’allons pas changer les règles. Il y a des procédures qui ont été mises en place par la Ceni, il faut les respecter. Hier (avant-hier, Ndlr), nous avons convoqué aussi bien les candidats de la Mouvance présidentielle que ceux de l’opposition. Nous leur avons remis les formulaires d’accréditation pour aller les remplir et les déposer. Ces documents sont des papiers de la Ceni et non pas des candidats. Cependant, ils veulent les distribuer eux-mêmes alors que c’est le rôle de la Ceni. Je peux comprendre leur inquiétude liée aux délais impartis, mais le processus de distribution se fait auprès des Commissions électorales communales. Pour Mohéli et Anjouan, l’opération a été faite, les formulaires ont été envoyés auprès des Commissions communales. C’est à eux de faire la demande. Pour toute accréditation, il y a toujours une demande, il reste à savoir s’ils l’ont fait ou pas ». Au moment où nous bouclions ces lignes, nous n’étions pas en mesure de connaitre la suite de ce énième imbroglio électoral. Jamais une élection n’a soulevé autant de plaintes et de protestations, à deux jours d’un double scrutin sous haute tension.
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