Électricité: Anjouan Plongée dans le Noir

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Électricité: Anjouan Plongée dans le Noir
Électricité: Anjouan Plongée dans le Noir

Africa-Press – Comores. Anjouan est confrontée depuis plusieurs semaines à une crise énergétique majeure. Les coupures d’électricité intempestives, devenues quasi permanentes, plongent des milliers de foyers dans l’obscurité et nourrissent une colère grandissante parmi les habitants. Pourtant, deux nouveaux groupes électrogènes ont été récemment installés.

Anjouan vit actuellement une crise énergétique d’une ampleur inédite. La situation de la société nationale d’électricité (SONELEC) sur l’île frôle le chaos. Depuis quelques semaines, plusieurs villes sont replongées dans l’obscurité, malgré l’installation récente de deux nouveaux groupes électrogène, censée stabiliser la fourniture du courant dans l’île. Dans les quartiers, la colère monte. Les habitants, privés de courant pendant des heures, parfois des jours, dénoncent une gestion catastrophique. « Il n’y a pas d’heure fixe. Dans les zones bien loties, on a une heure d’électricité par jour. À Bazimini, c’est de 18h à minuit. À Wani, on peut faire une semaine sans électricité », explique un épicier qui voit son quotidien s’assombrir.

Le témoignage se poursuit, glaçant: « Les nouveaux générateurs sont hors service. On a à peine 30 minutes d’électricité à Nymakele. Tout le monde achète du poisson frais parce que le frigo ne tient plus », nous décrit notre informateur sur place. Des scènes surréalistes pour une île qui, il y a encore quelques années, rêvait d’autonomie énergétique. La SONELEC, de son côté, publie des communiqués sans réponses concrètes. Les consommateurs s’interrogent: où sont passées les promesses? L’inquiétude est palpable. « Depuis des semaines, la frustration ne fait que croître », souffle un résident de Mutsamudu. « L’angoisse est générale, surtout pour les familles avec enfants et les malades. »

Cette situation n’est pas seulement technique. Des accusations de favoritisme et de mauvaise gestion circulent ici et là. « Les gens ne veulent plus de discours, ils veulent des résultats », entend-on dans les rues. Alors que l’île est au bord du blackout, les conséquences économiques et sociales se multiplient et les commerces sont quasi-paralysés.

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