Africa-Press – Comores. Présent à Addis-Abeba pour un dialogue régional sur le financement extérieur et le développement résilient face au changement climatique, le Secrétaire général du ministère comorien de l’Économie, Dhoihirdine Ahamada Bacar, a livré un message fort en faveur de la coopération régionale et de la mobilisation de financements innovants. À l’heure où les petits États insulaires subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique, il appelle à repenser les stratégies de développement durable, en misant sur la solidarité Sud-Sud et l’échange d’expériences.
Lors de l’ouverture du dialogue régional sur le financement extérieur et le développement résilient au changement climatique, qui s’est tenu à Addis-Abeba les 26 et 27 mai 2025 en format hybride, les Comores ont réaffirmé leur volonté de jouer un rôle actif dans la recherche de solutions collectives aux défis environnementaux et économiques. Prenant la parole au nom de l’Union des Comores, le secrétaire général du ministère de l’Économie, des Investissements et de l’Intégration économique, M. Dhoihirdine Ahamada Bacar, a salué l’initiative conjointe de la CEA (Commission Économique pour l’Afrique) et de la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement). Il a également souligné la présence du Cap Vert, autre pays insulaire confronté à des réalités similaires, et de nombreux partenaires régionaux et internationaux.
« Le financement du développement durable, dans un contexte de changement climatique, ne peut plus être abordé de manière isolée. Il exige une réflexion collective et une coopération renforcée », a déclaré M. Dhoihir, insistant sur la vulnérabilité accrue des Petits États insulaires en développement (PEID). Ceux-ci subissent des chocs climatiques extrêmes, une pression croissante sur leurs ressources naturelles, ainsi que de profondes fragilités économiques et budgétaires. Dans ce cadre, le projet « Mobiliser des ressources financières externes au-delà du COVID-19 pour un développement plus vert, plus équitable et plus durable » représente, selon lui, une véritable opportunité. Les premiers bilans réalisés permettent d’identifier les besoins réels en financement et d’envisager des pistes concrètes de solutions.
Alors que l’Union des Comores s’apprête à actualiser ses contributions déterminées au niveau national (CDN) et se projette vers la COP30, la question du financement demeure au cœur de ses priorités. Le Président Azali Assoumani a d’ailleurs donné des instructions claires au gouvernement pour intensifier la mobilisation des ressources. « Notre vision est claire: faire du climat un levier d’unité et de transformation, et non une source de fractures supplémentaires », a conclu M. Bacar. Il a formulé le vœu que les travaux de cette rencontre régionale aboutissent à des actions concrètes, au service d’un financement climatique plus équitable et résilient.
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