Africa-Press – Comores. Devant la presse, le directeur de cabinet et le conseiller privé du chef de l’Etat se sont exprimés sur l’investiture du président Azali Assoumani du 26 mai dernier. Selon eux, c’était « une vraie réussite pour les Comores ».
« C’est un événement inédit dans le pays. Nous avons accueilli 5 chefs d’Etat, deux envoyés spéciaux, deux vice-présidents et plus 400 personnalités invitées. Nous nous félicitions d’avoir abrité ce grand évènement dans la paix mais je fais une mention spéciale à la population comorienne », déclare d’emblée le directeur de cabinet du président de la République, Youssouf Mohamed Ali. « Mbaba » comme l’appelle affectueusement son entourage, s’est aussi félicité d’une réussite diplomatique pour le pays. Et selon lui, c’est grâce en grande partie à la présidence comorienne à l’Union Africaine. « Le président a dirigé avec brio sa mandature au niveau de l’Union Africaine. Si tous ces chefs d’Etat sont tous venus ici, c’est grâce à son leadership. Donc c’est un avantage diplomatique et un cadre de coopération qui sera renforcé », souligne-t-il.
Ce dernier a annoncé que les chefs d’Etat ne sont pas venus assister essentiellement à l’investiture d’Azali. Mais il y a aussi la signature des accords en vue et des visites de travail. « Nous avons signé des accords avec le Mozambique. Et les autres pays sont disposés à travailler avec nous sur les grands projets du Plan Comores Emergents », dit-il, avant d’ajouter que « chaque chef d’Etat a sollicité une visite de travail avec le président Azali ». Le directeur de cabinet a souligné la forte présence de l’Angola. « L’Angola est arrivé à Moroni en force. On n’avait pas pensé qu’une telle délégation arriverait. Déjà c’est une bonne chose car c’est un pays avec beaucoup de potentiel ».
De son côté, le conseiller privé du chef de l’Etat Nour El Fath s’est dit satisfait à son tour du bon déroulement de l’investiture et espère qu’ils pourront mieux faire pour les prochains évènements. « Il y’a eu des couacs, reconnait-il. Mais c’était une sorte d’examen pour nous. Il y’a eu des erreurs, on les a identifiés et on va les rectifier pour mieux préparer les prochains grands évènements comme les jeux des jeunes de l’océan indien en 2027 », dit-il. Selon lui, la tâche n’était pas facile surtout avec deux mois de préparation. « Nous avions 460 invités et on devait tous les loger. On a réservé 200 chambres d’hôtels, et les 260 autres, on les a hébergés dans des résidences privées. C’était un grand défi et on a pu le relever dans des bonnes conditions ».
Contrairement à 2019, l’investiture du président Azali du 26 mai dernier n’avait pas de monde. Si le délégué à la défense parle d’une « investiture plus sécuritaire que populaire », Nour El Fath met en avant les dispositifs sécuritaires dissuasifs et une psychose qui s’était installée depuis quelques jours au sein de la population. « On avait des cartes pour les 11 000 places du stade, mais c’était un défi sécuritaire car au moindre problème, on serait pointé du doigt. Donc on a beaucoup misé sur la sécurité surtout avec la présence des 5 chefs d’Etat », explique-t-il. Et de préciser : « Lors de nos meetings, nous étions en mesure de rassembler 30 000 personnes et pourquoi on ne pourrait pas le faire avec 11 000. En outre, il y avait le soleil qui dérangeait mais aussi les dispositifs sécuritaires mis en place ». Le conseiller privé du Président de la République conclut en appelant à l’implication de tout le monde pour continuer le travail du développement économique du pays.
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