Africa-Press – Comores. Comme à l’accoutumée, la Confédération des travailleurs et travailleuses de Comores (CTTC), avec l’ensemble des syndicats des différents secteurs d’activité, a célébré hier 1er Mai, la journée internationale du travail. « Œuvrer pour la paix et la stabilité afin de promouvoir l’industrialisation, le commerce, le travail décent et la justice sociale », tel est le thème choisi pour cette année. La CTTC, demande le respect des travailleurs et travailleuses, pour un monde du travail juste, inclusif et équitable.
Après la traditionnelle marche pacifique, la CTTC et l’ensemble des syndicats des différents secteurs public et privé, se sont retrouvés à la place de l’Indépendance pour célébrer la journée. « Ensemble, luttons pour un travail décent, une paix durable et un monde du travail juste, inclusif et équitable pour toutes et tous », lit-on sur la banderole en tête du cortège. « Nous exigeons du gouvernement la fin de toute forme de violence, le respecter du dialogue et des conventions. Il faut promouvoir des politiques nationales d’industrialisation qui priorisent la création d’emplois, des salaires équitables et la protection sociale. Mais aussi renforcer le mouvement syndical afin d’organiser les travailleurs des secteurs informels », a déclaré Salim Soulaimane, doyen et chargé des relations internationales de la CTTC.
Malgré l’absence des employés licenciés de l’aéroport international Moroni prince Saïd Ibrahim (AIMPSI), l’ancien secrétaire général de la Cttc n’a pas manqué de les défendre. « Aujourd’hui, nous ne pouvons pas rester silencieux face à ce qui se passe à l’aéroport. Plus de 500 employés licenciés, c’est inadmissible. Ce sont des pères de famille qui ont des foyers à nourrir. Nous demandons l’annulation de ce processus de licenciement », a-t-il martelé. Et d’exiger une enquête sur l’entreprise concessionnaire Terminals Holding. « C’est inacceptable que notre pays donne notre aéroport international à une entreprise sans faire un appel d’offres. Nous avons le droit de savoir qui prend notre aéroport ». Et de réclamer la réintégration immédiate des employés licenciés.
De son côté Amirnati Abdou représentante du Comité jeune s’indigne de la façon dont on traite les travailleurs et travailleuses, et surtout le chômage qui augmente chaque année. « Selon notre étude, beaucoup de jeunes sont sans emploi. Un jeune qui a fait des années de stage sans être recruté. Imaginez le sacrifice des parents qui ont tout donné pour leur enfant pour qu’il puisse devenir un jour responsable. Mais, il ne peut pas être recruté sans le droit du canapé. Cela doit cesser. Il faut aussi que le gouvernement harmonise la fonction publique. Valoriser les indices par rapport de la vie quotidienne », dit-elle. « Travailleurs et Employeurs doivent collaborer de manière étroite et juste, dans le respect des droits fondamentaux et des devoirs de chacun, afin de garantir la stabilité, la paix et la prospérité. C’est dans cet esprit que le gouvernement soutient activement les syndicats des travailleurs, dans leur rôle de défense des droits sociaux, tout en accompagnant le secteur privé, moteur essentiel pour la création d’emplois durables », a déclaré à son tour Mohamed El-Had, ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et du Travail.
« Notre jeunesse doit être fière d’entreprendre, fière de travailler dans notre pays, fière de construire son avenir ici, en Union des Comores » dit-il. Et de s’engager d’être le ministre du Travail de tous les Comoriens, le ministre du dialogue, le ministre de l’équilibre, le ministre de la confiance retrouvée entre l’État, les employeurs et les travailleurs. Je m’engage à promouvoir: Un dialogue social sincère et constant, la valorisation des droits des travailleurs et la reconnaissance du rôle des employeurs, et l’amélioration des conditions de travail et la lutte contre toute forme d’injustice professionnelle, et le respect de la dignité humaine dans toutes nos entreprises, nos institutions et nos chantiers. « Mais aussi le renforcement de la protection sociale, en particulier pour les groupes vulnérables, la mise en œuvre effective du Programme Pays pour la Promotion du Travail Décent, en partenariat avec les acteurs sociaux et les institutions internationales, et l’accès au travail décent pour tous, notamment pour les jeunes, les femmes, les personnes vulnérables et les personnes en situation de handicap », conclure-t-il.
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