L’Iguane des Fidji Est Arrivé D’Amérique par L’océan

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L’Iguane des Fidji Est Arrivé D’Amérique par L’océan
L’Iguane des Fidji Est Arrivé D’Amérique par L’océan

Africa-Press – Comores. Pour arriver aux Fidji, des îles volcaniques du sud-ouest de l’océan Pacifique, les iguanes ont fait la traversée la plus longue connue chez des animaux se déplaçant au sol conclut une étude américaine publiée dans les PNAS. Les biologistes de l’université de Callifornie à Berkeley (Etats-Unis) ont d’abord montré que le plus proche parent génétique de l’espèce Brachylophus vitiensis vit dans les déserts très secs du sud des Etats-Unis et du nord du Mexique. La comparaison de leur génome a ensuite permis de faire remonter leur séparation à environ 34 millions d’années, ce qui correspond à la date d’apparition des îles Fidji.

Radeaux de fortune

Selon l’étude, les modèles des courants océaniques équatoriaux de l’époque montrent qu’ils étaient bien orientés vers le sud à partir des côtes américaines. Les iguanes auraient ainsi parcouru pas moins de 8000 km sur des débris végétaux arrachés par une forte tempête. Ces radeaux de fortune ont ensuite dérivé en suivant ces courants marins. Un phénomène de migration maritime qui a déjà été observé dans la colonisation par un iguane d’une île éloignée de 300 km de la Guadeloupe dans les Antilles.

Une carte du monde il y a 34 millions d’années, montrant les cinq scénarios étudiés pour la colonisation des Fidji par Brachylophus. Selon cette étude, le scénario le plus probable est représenté par la flèche bleu foncé partant de l’ouest de l’Amérique du Nord vers les Fidji. Les petites étoiles rouges représentent des sites en Amérique du Nord où des fossiles d’iguanes ont été trouvés. Les aires de répartition des iguanes modernes – dans les Amériques, aux Fidji et aux Tonga – sont indiquées en bleu clair.

L’exceptionnellement résistance des iguanes à la chaleur

Ce voyage constituerait la plus longue dispersion transocéanique de tous les vertébrés terrestres connus. La durée du trajet de l’ancêtre des iguanes des Fidji a été estimée à une centaine de jours pendant lesquels des individus ont pu se nourrir de la végétation présente sur leur radeau végétal. Leur survie au cours de ce voyage au long cours a probablement été due à l’exceptionnelle résistance à la chaleur et à la déshydratation dont témoigne aussi leur plus proche parent, l’iguane du désert. Un tel voyage semble avoir été rare car il n’existe pas de fossiles d’iguanes connus sur d’autres îles du Pacifique que celles des Fiji et des Tonga. Ce mode de transport est néanmoins assez courant chez les iguanes soulignent les auteurs. En effet, sur les 45 espèces connues, 28 sont endémiques d’îles très isolées.

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