Africa-Press – Comores. La Délégation du MAEP (Mission africain d’évaluation par les pairs) a rencontré les acteurs de la société civile de l’Ile après les autorités, lundi dernier à la Chambre de commerce de Mutsamudu.
Pour établir une atmosphère de paix au niveau politique, la Mission africaine d’évaluation par les pairs (MAEP) poursuit son périple dans le pays.
Le 19 octobre dernier, la mission a rencontré à Moroni, les ténors de l’opposition, puis la Mouvance présidentielle dans le but de voir comment améliorer le climat politique au niveau du pays.
Des discussions se sont également poursuivies du côté de Moheli dont le rétablissement de la constitution 2001 était le thème central. De passage à Anjouan, elle a pris note des doléances sur l’égalité administrative.
Ahmed Malidé, président du MOSC (Mouvement des organisations de la société civile), martèle contre le caractère monocolore de l’actuelle assemblée nationale.
« Aucun opposant n’y siège», déplore-t-il. Et lui d’ajouter que « sur la prise des décisions, Anjouan se voit souvent écartée ». Par ailleurs cet acteur de la société civile a déploré « la mise à mort prématurée de la commission anti-corruption ».
Quant à Mohamed Jaffar Abbas, président de Ndzouani Unie, il souligne que « cette opportunité qui nous a été donnée, c’est déjà un évènement, si la MAEP est venue jusqu’ici ».
Et d’ajouter : « Les Comores ne s’arrêtent pas uniquement à Ngazidja et on est convaincu qu’Anjouan n’est pas traitée équitablement avec les autres Iles.
On se bat pour la démocratie, on n’a pas droit de se réunir même dans une résidence privée ». Pour les échanges, le MAEP a indiqué avoir pris en compte tous les plaidoyers.
Il rendra compte et il poursuit son intervention en citant les missions et les objectifs de leur séjour dans l’archipel depuis une semaine. Le cas des Comores est pour eux une expérience particulière.
A noter que les discussions ont beaucoup porté sur l’inégalité entre les iles. L’assistanat de l’ile d’Anjouan face à une assemblée nationale non représentative de toutes les forces politiques n’est pas normal, selon le MOSC.
Pour le représentant du MAEP, Dr Ousmane Diallo, chef de la mission MAEP dans l’archipel, les Comores ne sont pas comparables aux pays déchirés par les coups d’Etats.
« Pour nous, les Comores c’est un pays qui n’est pas un cas de rupture de la constitution par la violence, souligne-t-il. Nous sommes intéressés par l’expérience des Comores », tout en s’argumentant sur la tenue récente du dialogue national inter-comorien.
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