Africa-Press – Comores. Fini le temps où l’équipe nationale (les Cœlacanthes) jouait à la figuration dans les compétitions auxquelles elle participait. Depuis la qualification historique lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2021 au Cameroun, les Verts des Comores attirent de plus en plus les regards et sont parmi les équipes que même les plus grosses pointures évitent de rencontrer dans les phases de qualifications.
Le rendez-vous est pris pour le mois d’octobre prochain. A cette date-là, les Cœlacanthes des Comores auront deux rendez-vous très importants qui peuvent sceller leur qualification, pour la prochaine coupe d’Afrique des nations, du moins lui en donner un plus grand relief. Entre le 07 et le 15 octobre, les protégés de Stefano Cusin doivent rencontrer à deux reprises en matches aller et retour, la Tunisie dans le cadre de la troisième (3e) et quatrième (4e) journée des éliminatoires de la CAN 2025 au Maroc.
Tout d’abord à Tunis où les comoriens doivent redoubler de vigilance pour éviter le piège tunisien qui endorme ses adversaires jusque dans les derniers instants du match pour les assommer. Les matches contre la Gambie et surtout les voisins malgaches sont des parfaites illustrations. En reconstruction depuis bientôt une année et l’arrivée de Stefano Cusin à sa tête, l’équipe nationale des Comores ne s’est jamais autant mieux portée que durant cette période et les résultats sont là pour en témoigner de cette nouvelle dynamique. Ancrée dans une logique de renouvellement générationnelle, l’équipe combine l’intégration de nouveaux joueurs qui prennent de plus en plus de l’espace (Rafiki, Myziane, Pandor…) tout en conservant une veille garde (Mchangama, Fardou, Faiz, Ben Boina…) qui joue le rôle de ciment entre l’ancienne et la nouvelle génération.
C’est ce savant équilibre qui fait que depuis presque une année, les Cœlacanthes voguent dans une mer plutôt tranquille malgré une adversité de plus en plus tenace. Engagés sur deux tableaux, les Cœlacanthes sont pour la première fois des sérieux prétendants à un double qualification, en coupe d’Afrique des nations puis à celle de la coupe du monde en 2026.
En neuf rencontres depuis octobre 2023, les Cœlacanthes comptent cinq victoires pour une défaite et trois matches nuls. Mieux, sur six matches officiels, les Verts en ont remporté la moitié pour une seule défaite. Mis à part le match contre le Cap-Vert à Fosse- sur-mer en octobre 2023 où il a joué avec les U23, Stefano Cusin intègre à chaque regroupement des nouveaux éléments, dans la continuité de ce qu’avait commencé l’ancien sélectionneur, Younes Zerdouk.
Entre le dernier match des qualifications à la CAN 2023 et le dernier match contre Madagascar, c’est presque la moitié de l’effectif qui a pris un coup de jeune. Avec le potentiel qui reste (Y. Zaidou, K. Lihadji, A. Naouirou, W. Saïd…) à développer, l’avenir des Verts dans ces phases de qualifications, s’annonce sous les bons auspices. Avec du renfort au milieu de terrain dès octobre prochain, les Cœlacanthes auront largement le potentiel d’aller titiller les tunisiens sur cette double confrontation afin d’éviter de sec mettre la pression sur les deux derniers matches, contre la Gambie et Madagascar.
Un contexte qui peut aussi faciliter la tâche à Stefano et son staff, au moment d’aborder la deuxième moitié des éliminatoires de la coupe du monde. Une qualification en coupe d’Afrique, qui est l’objectif fixé au sélectionneur par la Fédération, peut servir de levier à la course pour une première participation d’une nation de l’océan indien voir de l’Afrique de l’Est en coupe du monde de football. Et les Cœlacanthes, en ont parfaitement le potentiel pour le faire, il suffit d’y croire. « Les Comores sont sur le bon chemin, le projet est bon. Les Comores ont des armes pour y être et ce n’est pas volé », nous a répondu, Franck OROCOTI directeur général du site Africa top sports et des journalistes sportifs les mieux informés du continent. Et ce dernier de conclure: « Pendant que certaines équipes du continent sont en déclin à l’instar du Ghana, d’autres prendront place et c’est le cas des Comores ».
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