Africa-Press – Comores. La gendarmerie nationale renforce les capacités de ses brigades routières. Ils sont 24 gendarmes à être formés en cinq jours, dans le but de mettre à jour leurs connaissances au regard des évolutions de la législation en matière de sécurité routière.
Après cinq jours de formation, l’atelier de renforcement des capacités en matière de sécurité routière appuyé par la France, a baissé le rideau vendredi 16 décembre dernier au quartier général de la gendarmerie. Cette formation à destination des forces de l’ordre a vu la présence du garde des sceaux, de l’attaché de sécurité de l’ambassade de France, etc. L’idée d’une telle formation est de renforcer périodiquement les compétences des agents chargés de la sécurité routière et de mettre à jour les connaissances au regard des évolutions du règlement et de la législation en la matière.
Selon le commandant Ramadani Mdoihoma, ces cinq jours d’apprentissage vont permettre aux participants de mettre en application les actions de prévention du risque routier, de contrôle, et le traitement du contentieux. « Cette formation devrait être utile au quotidien et je souhaite que vous puissiez les appliquer dans l’exercice de vos fonctions », souligne-t-il avant d’ajouter que les accidents de la circulation routière constituent « un problème de santé publique majeur qui a de lourdes conséquences en termes de mortalité et de morbidité », une chose qui doit pas être prise à la légère, d’où la nécessité d’une telle formation.
De son côté, l’expert français, chef d’escadron Jean Christophe Bellomia s’est réjoui du déroulé de l’atelier de 5 jours. Selon lui, les 24 gendarmes sous-officiers ont démontré leur volonté réelle d’acquérir les fondamentaux mais aussi les réflexes et ensuite la pratique pour devenir de véritables professionnels de la routes. « Avec l’ingéniosité des outils disponibles et vos moyens locaux, ils vous permettront d’entamer progressivement une marche vers ce qui sera notre métier de la sécurité routière. Il n’est forcément nécessaire d’appliquer ce qui se passe ailleurs, j’en suis sûr, que ce soit pour l’alcoolémie, la constatation des accidents corporels et mortels occasionnellement matériels, les contrôles routiers, vous serez en capacité de le faire en sécurité pour vous mais également pour les usagers pour lesquels vous êtes destinés à protéger », souligne-t-il.
L’attaché de sécurité à l’ambassade, le colonel Panloup a montré que la sécurité routière aux Comores est une priorité. Cette formation appréhende l’ensemble des dispositifs, l’ensemble de ces thématiques que ce soit sur la réglementation routière ou sur l’organisation des contrôles routiers, la constatation des accidents, à ce titre, la gendarmerie à un rôle essentiel. Elle est le moteur de la sécurité routière. « Lorsque l’on voit effectivement les accidents qui se produisent régulièrement sur les axes routiers, on comprend l’importance, l’enjeu même de cette action quotidienne qui doit être la vôtre. D’où l’idée d’une telle formation », précise-t-il, avant d’ajouter que c’est le début d’une longue série de formations, ces questions de sécurité routière tant dans la formation qu’en 2023 peut-être dans l’acquisition de matériel essentiel notamment de protection et de sécurisation des gendarmes.
Présent, le garde des sceaux Djae Ahamada Chanfi a salué les organisateurs de cette formation qui est d’une grande envergure surtout que le pays n’est pas épargné des accidents routiers. « Cette formation va renforcer la sécurité routière et va combler les vides », renchérit-il. Notons qu’aux Comores, un accent particulier est mis sur la sécurité routière et la lutte contre la violence routière. À cela, plusieurs initiatives ont été prises à savoir la révision du code de la route, l’intensification des campagnes de sensibilisation et la formation des acteurs avec la collaboration des partenaires dont la France.
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