Africa-Press – Comores. Lors d’une sortie médiatique organisée samedi dernier, l’ensemble des créanciers de l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor) ont regretté un « manque de confiance », avant d’implorer le gouvernement de leur venir en aide pour échapper aux représailles commerciales.
C’était le 7 août dernier que les créanciers de l’Onicor se sont réunis devant le siège de la société Onicor pour revendiquer le remboursement ou la livraison de leur marchandise déjà payée. Ils seront dispersés par les forces de l’ordre avant de s’adresser à la presse. Mais une conférence de presse a eu lieu le 16 août dernier. « Nous nous sommes investis dans ce commerce alors que nous avons fait des prêts auprès des banques. Ça fait déjà des mois que nous sommes victimes des mensonges de l’Onicor. Et là c’en est assez. On veut juste trouver une solution à notre problème », dit un membre du collectif.
Et de rappeler que ce litige est strictement commercial mais pas politique. « Nous ne faisons pas de la politique. Nous sommes des commerçants qui avons fait des prêts pour bénéficier des produits de l’Onicor qui n’est pas en mesure de nous donner satisfaction. Ceci est donc un cri d’alarme pour espérer une solution », a lancé M. Abdillah un des conférenciers. L’Onicor devrait se prononcer pour soulager la peine des créanciers, ou leur promettre l’arrivée ou le dédouanement de la cargaison de riz supposée disponible à la douane de Moroni.
« Depuis la libéralisation du marché du riz ordinaire, force est de constater que l’Onicor est au bord de la faillite, malgré la colossale somme de 1 milliards 175 millions de francs comoriens qu’elle a déjà encaissé, pour 5540 tonnes de riz. Et jusqu’à lors rien n’est fait. Toutefois, on nous a rassuré que 30 conteneurs sont déjà au port de Moroni, réduits à 20 mais que nous n’avons jamais vu. Donc nous sommes dans l’obligation de rappeler que nous sommes endettés auprès des banques », a regretté Ahmed Hassan un des commerçants victimes. Maman Hamida a imploré le gouvernement de trouver une solution rapide à ce litige. « Je suis mère de famille et je connais les caprices du commerce et de la vie. Je tenais à implorer le chef de l’État Imam Azali et son fils Nour El Fatih de trouver une solution pour l’intérêt de tout le monde. ».
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