Africa-Press – Comores. Une réunion de sensibilisation contre le paludisme à Mohéli s’est tenue mercredi dernier à la direction régionale de la santé. L’objectif est de trouver des solutions contre la propagation du paludisme dans l’île. Les responsables de la santé et les parties prenantes ont convenu de renforcer les mesures de surveillance aux portes d’entrées de l’île.
La direction régionale de la santé a réuni dans ses locaux la gendarmerie, la police nationale ainsi que la garde côte comorienne, pour adopter une stratégie commune pour limiter la propagation du paludisme dans l’île. Une maladie tropicale en voie d’éradication à Mohéli mais qui réapparaît suite à un flux migratoire entre les îles de l’archipel.
En effet, Mohéli enregistre actuellement 51 cas de paludisme contre 49 en 2022, 48 cas en 2021, 22 et 43 cas respectivement en 2020 et 2019. Une situation non rassurante selon les médecins de la place. C’est pour cette raison qu’il est indispensable, selon eux, de prendre des mesures de prévention contre cette maladie en voie d’éradication dans le pays. Il est convenu de renforcer les mesures de surveillance aux portes d’entrée.
« Le paludisme n’est pas une pandémie, nous n’allons pas pratiquer le même protocole de surveillance tel qu’on l’a fait avec le coronavirus. Mais nous allons quand-même mettre en place un dispositif de contrôle surtout pour les personnes en provenance de Ngazidja, afin de protéger d’avantage la population locale » a expliqué Dr Adélaïde Madi Hamada point focal du projet paludisme à Mohéli.
Selon lui, cette décision n’est pas fortuite puisque c’est à Ngazidja où le paludisme est fortement localisé par rapport aux autres îles des Comores. Rien qu’en 2020, 4000 cas ont été enregistrés et 10000 en 2021. 15 ans après son élimination, le paludisme a refait surface à Mohéli depuis 2018 avec 138 cas importés. L’implication de tout un chacun dans cette lutte est donc vivement sollicitée.
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