Africa-Press – Comores. L’hôpital de référence El-Maarouf a organisé une réunion d’échange pour célébrer la journée mondiale de la prématurité. Cet évènement avait pour but de faire le bilan du service de néonatologie et de mettre en place une formation médicale continue au niveau des paramédicaux.
Comme chaque année, le monde célèbre la journée mondiale de la prématurité. Aux Comores, c’est sous le thème « faisons peau à peau pour chaque bébé partout dans le monde », que cette journée a été célébré mardi 21 novembre à l’hôpital de référence El-Maarouf. Cet évènement qui a vu la participation des doyens pédiatres, des médecins, des responsables de l’hôpital avait pour but d’éveiller les consciences à propos des bébés prématurés.
Dans son intervention, Dr Miryam Hamadi a précisé qu’un enfant est né prématurément s’il vient au monde à 37 semaines d’âge d’aménorrhée. « Cette année, de janvier à octobre, le nombre d’accouchements est de 2092 dont 217 prématurés, soit 10,37% », a-t-elle présenté. Les problèmes sont entre autres d’ordre hygiéniques, des infections néonatales, le manque d’accès aux soins de qualité pendant la grossesse, etc.
De son côté, le directeur d’El-Maarouf Nicolas Mmadi a expliqué que l’objectif de cette journée est de restituer les éléments actuels, de faire le bilan du service et de mettre en place une technique de formation médicale continue au niveau des paramédicaux. « Il y a des présentations scientifiques qui sont réalisées au niveau de la prématurité dont plusieurs facteurs ont été soulignés notamment au niveau socioéconomique. La pauvreté est un facteur qui favorise la prématurité. Certaines personnes ont des difficultés d’accès aux soins, de suivi régulier durant la période de grossesse. Nous faisons face à des problèmes des jeunes parents avec un contexte familial très difficile », a-t-il avancé.
Et de poursuivre : « Ce volet de sensibilisation est très important. Hélas, nous avons une grande portion de prématurés dont l’espérance de vie est faible. Nous allons mettre en place un plan d’action qui vise à l’encadrement, la formation des nouveaux arrivants, des sages-femmes, évaluer nos agents pour détecter les points à améliorer, et des axes à mettre en place et des démarches de qualité. Nous avons noté un engagement fort avec la cheffe de service. Sur ce processus, tout le monde est impliqué pour que nous puissions aller dans cette transition du CHU ».
Notons que l’année dernière, la direction de santé familiale avait révélé que les statistiques de 2012 démontrent que le taux de mortalité néonatale est estimé de 24 pour 1000 naissances vivantes, les petits poids naissances ont une mortalité néonatale estimé de 41 pour 1000 naissances au moins trois fois plus élevé que les bébés moyens et selon toujours elle, les Comores enregistrent un taux de prématurés de 16,7%.
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