Africa-Press – Comores. Dans le cadre d’un projet financé par l’ambassade de France, la Coopérative des jeunes couturières de Bangoma (CJCB) a lancé, il y a un mois, une formation en couture traditionnelle et moderne au profit de 30 jeunes (27 femmes et 3 hommes) afin de les préparer à intégrer le marché du travail ou à créer leur propre activité. La Gazette des Comores est allée à leur rencontre.
A la sortie de Bangoma en direction de Fomboni, sur l’île de Mohéli, l’étage de la bibliothèque de l’Association culturelle des jeunes de Bangoma (ACJB) s’est transformé en atelier de couture. Trente jeunes y apprennent les techniques de couture, répartis en deux groupes: un le matin et l’autre l’après-midi. Parmi eux, plusieurs sont diplômés mais sans emploi. « Nous espérons, à terme, réduire l’importation de vêtements prêt-à-porter sur l’île en produisant localement, que ce soit de la couture traditionnelle ou moderne », explique Kamaria Mahamoud, l’une des bénéficiaires du projet, soutenu par l’Ambassade de France à travers le programme FEF-OSC, dans le cadre de la coopération au développement.
Selon elle, après un mois de cours pratiques et théoriques, la formation se déroule bien. Quatre spécialistes de la couture ont été mobilisés pour dispenser les enseignements, alliant théorie et pratique, afin de garantir un apprentissage de qualité. Toutefois, Kamaria, également membre de la CJCB, estime que la durée de six mois pour la formation est insuffisante, pour maîtriser l’ensemble des compétences nécessaires, et plaide pour une prolongation. Le projet, d’une durée totale de 15 mois, a débuté en novembre par une phase de sensibilisation au sein des communautés locales. Il vise à offrir une formation qualifiante aux jeunes de la commune de Mwalimdjini, notamment ceux de Bangoma et de Baandar es-Salam.
L’objectif est aussi de promouvoir l’autonomisation des jeunes, lutter contre le chômage et valoriser les savoir-faire locaux. À travers cette initiative, Bangoma espère devenir un modèle de développement local fondé sur l’inclusion, la solidarité et le renforcement des compétences. Selon le coordinateur du projet, Abdou Malida, l’objectif initial était d’accompagner les bénéficiaires jusqu’à leur installation en tant qu’entrepreneurs individuels. Toutefois, après concertation avec les participants, et dans un souci de durabilité, une nouvelle orientation a été envisagée: poursuivre l’activité en coopérative, en créant une unité de production au sein même des locaux de l’ACJB.
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