Africa-Press – Comores. Après la famille et les organisations de la société civile, c’est au tour de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) de se prononcer sur l’affaire de la mort du jeune Aymane. La CNDHL parle de la nécessité d’une enquête approfondie afin d’établir les circonstances et en tirer les conséquences appropriées.
09 jours après la mort tragique d’Aymane Nourdine Dafné, décédé dans des conditions troubles qui suscitent des interrogations, la commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) appelle à une enquête approfondie afin d’établir les circonstances et en tirer les conséquences appropriées. Dans un communiqué du 03 mars dernier, la CNDHL se dit préoccupée de la situation et porte un regard sur les événements dans leur ensemble qui se sont déroulés. « Nos services de plaintes, de défense des droits de l’homme et ceux chargés des prisons au sein de la CNDHL sont en train de recueillir les informations de part et d’autre avant de faire une déclaration quelconque », lit-on dans ce communiqué.
Elle insiste sur le fait qu’un gardé à vue, un prévenu, un accusé, un détenu sont des êtres humains qui ont aussi des droits fondamentaux à respecter scrupuleusement. « De plus, le décès du regretté Aymane Nourdine survenu alors qu’il était en garde à vue nécessite une enquête approfondie afin d’établir les circonstances et en tirer les conséquences appropriées. Enfin, toute dépouille doit être traitée avec respect, dignité et décence », précise-t-il. De son côté, la présidente de la CNDHL se déploie pour que la vérité prévale dans cette affaire et compte sur la sérénité de tous et une franche collaboration des autorités compétentes concernées à tous les niveaux. « La CNDHL suivra de près l’enquête ouverte par le parquet de Moroni », souligne le communiqué.
Pour mémoire, Aymane, jeune de 24 ans de Vouvouni dans la région de Bambao a trouvé la mort le soir du dimanche au lundi 27 févier à l’hôpital militaire de Moroni. Il présentait des traces de sévices corporels, ce qui suscite des interrogations quand on sait qu’il a été arrêté et conduit à la caserne militaire de M’dé dans la journée. À première vue, il a subi des violences physiques possiblement avant de trouver la mort. Son corps emballé dans des sacs poubelles a été transporté par des gendarmes à Vouvouni, dans la nuit du dimanche 27 février. Une enquête a été ouverte par le Procureur de la République de Moroni afin d’élucider les circonstances de ce décès subit.
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