Africa-Press – Comores. Dans le cadre du projet « Résilience climatique et numérique : vers des ressources en eau et une agriculture plus durables » financé par l’Union européenne, le consortium Dayima Arraf poursuit son activité phare dans les écoles à Ngazidja. À Djoumoichongo, les jeunes élèves ont été outillés sur les techniques de la collecte des données sur la station hydrométéorologique et des explications clés sur l’éruption volcanique.
Le Consortium DAYIMA-ARAF continue sa campagne de la science citoyenne en milieu scolaire à Ngazidja dans le cadre du projet d« Résilience climatique et numérique : vers des ressources en eau et une agriculture plus durables », financé par l’Union européenne. Après la tournée à Tsinimoipanga et Kourani dans le Mbadjini, c’était le tour de Djoumoichongo et M’vouni dimanche 30 octobre dernier d’être sensibilisés. En présence du chef du village et de la directrice de l’école primaire de Djoumoichongo, les experts se sont entretenus avec les élèves de CE1 et CM pour leur expliquer le rôle et le fonctionnement de la station hydrométéorologique automatique. Cette station installée au sein de l’école permet de récolter automatiquement et de transmettre des variables de temps ciblées et ultra-précises à savoir la vitesse du vent, sa direction, la pluviométrie, la température, etc.
Selon un des experts, Said Ali, à l’aide de l’application installée dans une tablette, il permet aux utilisateurs de pouvoir envoyer des informations de la météo, comme la période pluvieuse, le vent, la rivière etc. « L’application facilite la collecte de données et nous donne des informations claires. Ces petits signaux informatifs sont très importants, car cela permet de nous apprendre et nous donner l’alerte sur ce qui est à venir et ainsi se protéger », explique-t-il. Cette activité phare se veut résiliente, d’observation et d’éducation environnementale, d’où le choix d’inclure les jeunes scolaires.
La chargée de communication Chaihane Yasmina a expliqué le choix de changer de paradigme. « Nous avons pensé qu’il est mieux d’agir avec une approche de bas en haut, de la communauté vers le haut car après tout, les catastrophes ou autres défis climatiques sont très localisés. Donc on a décidé de commencer avec les enfants pour leur inculquer la culture de l’observation de leur environnent. À cela s’ajoute de la curiosité naturelle des enfants et on a une forte chance que les connaissances qu’ils vont apprendre vont infiltrer le tissu social de leur communauté. Ces échanges pourront déjà ouvrir les yeux aux enfants sur les possibilités de carrière potentielle dans les métiers de l’environnement », confie-t-il.
Sur le terrain, un travail en focus a été fait à l’endroit des élèves sur des sujets bien précis notamment sur la collecte des données à travers la station hydrométéorologique et le volcan. Zakia Chabani, élève en CM1 a été satisfaite de son apprentissage. « Je suis très contente, on m’a expliqué comment mettre les données à l’aide de la tablette. Je pourrais expliquer à mes parents et à mes camarades de classe comment cela fonctionne, comment collecter et d’envoyer les données hydrométéorologiques au serveur à partir des stations et des équipements mis à notre disposition. Je pourrais dire à ma mère le moment d’une forte pluie de ne pas aller aux champs pour sa propre sécurité. Ce qui m’a marqué c’est l’exercice du volcan et la coulée de lave, les endroits les plus exposés comme Moroni et Hambou », dit-elle.
Pour rappel, la campagne comprend 16 écoles pilotes dont 8 à Ngazidja, 5 à Anjouan et 3 à Mohéli. L’activité a démarré à Mohéli avec l’école primaire de Fomboni Kanaleni, celle de Wanani et Nyumashuwa. Après Ngazidja, ça sera le tour d’Anjouan.
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