Les auditions des journalistes se poursuivent

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Les auditions des journalistes se poursuivent
Les auditions des journalistes se poursuivent

Africa-Press – Comores. Depuis jeudi des journalistes sont entendus par des officiers de la police judiciaire à la gendarmerie de Moroni. Ces auditions font suite aux dénonciations par le syndicat national des journalistes de cas de harcèlements sexuels à l’ORTC, le 17 janvier dernier au moment de présenter les vœux du nouvel an au chef de l’Etat.

C’est la vice-présidente du SNJC Andjouza Abouheir qui a ouvert le bal des auditions jeudi dernier. Après plus de trois heures d’interrogatoire, elle est sortie libre, mais reste à la disposition des enquêteurs qui peuvent à tout moment l’appeler pour les besoins de l’enquête. Vendredi, c’était au tour du correspondant de Radio France Internationale Abdallah Mzebamba d’être entendu. Coiffé de son désormais célèbre chapeau de paille, l’ancien rédacteur en chef d’Al-watwan est rentré en salle d’audition vers 9 heures pour ressortir dans les coups de 11 heures. Très serein, il est revenu sur son audition devant les confrères qui l’ont interrogé: « C’est une plainte émanant d’une personne de l’ORTC pour diffamation, la plainte a été déposée contre ma personne en tant que correspondant de RFI à Moroni », a-t-il soutenu.

A la question de savoir s’il avait reconnu les faits qui lui sont reprochés, la réponse est sans ambiguïté: « Moi je n’ai cité personne dans mon reportage et je ne comprends pas pourquoi aujourd’hui je suis accusé de diffamation. Je ne comprends pas non plus pourquoi cette personne là se sent visée », s’est-il défendu non sans insinuer que le poursuivant doit avoir quelque chose à se reprocher.

Cet imbroglio médiatico-judiciaire est jugé suffisamment sérieux à un point qu’il a fait sortir de sa réserve habituelle l’ambassade de France en Union des Comores qui s’est fendue d’un tweet pour apporter son soutien à ces journalistes. « Les lanceurs et lanceuses d’alerte qui ont signalé publiquement des informations d’intérêt public méritent d’être protégés ».

Hier lundi, deux autres journalistes devraient être entendus à leur tour par les enquêteurs de la gendarmerie nationale. Toufé Maecha, directeur de l’information de l’ORTC, secrétaire de rédaction de La Gazette des Comores, président de la section comorienne de l’Union de la presse francophone, ainsi qu’Oubeidillah Mchangama, chroniqueur de la radio RCM13 et principal animateur du média en ligne Fcbk FM. Comme pour Andjouza et Abdallah Mze Mbamba, on ne sait pas encore ce qui est concrètement reproché aux deux confrères.

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