Africa-Press – Comores. Lutter contre les agents fantômes, moderniser la mairie et redorer l’image de Moroni, tels sont les ambitions affichées par Abdoulfatah Saïd. Conscient de cette grande responsabilité, il est en phase de préparation des textes qui vont réglementer la mairie pour la mise en application desdits projets.
À la tête de la commune depuis juin dernier, Abdoulfatah Saïd ne manque pas d’ambition. Conscient de la lourde tâche qu’on lui a confiée, cet ancien député se veut résilient et cherche à reformer le fonctionnement de l’institution. Donner un bon image à la mairie et une série d’activités de nettoyage en réponse aux directives de la politique nationale visant à rendre la ville plus propre et en facilitant la circulation des véhicules, tout en assurant la sécurité des piétons, le maire veut donner un autre image de la mairie de la capitale. Cette action salutaire a été contestée par les vendeurs informels du marché de Volo-Volo qui estimaient qu’une planification devrait être faite au préalable. Un arrêt brusque des activités a été fait, afin de trouver une solution consensuelle entre les deux parties.
Interrogé sur cette question, le premier magistrat de la capitale assure que la propreté de la ville fait partie de son baptême de feu. « Nous n’avons pas arrêté le projet mais je suis actuellement en train de reformer les choses. À Mon arrivée à la mairie, il n’y avait aucun texte régissant le fonctionnement de la mairie. Je suis actuellement en train de préparer un règlement intérieur, qui, par la suite fera l’objet d’un arrêté pour mieux reformer les choses », annonce-t-il.
Pour ce qui est du projet de propreté, le maire fait son possible avec les moyens de bord. « Nous sommes en phase de communication et nous avons franchi une première étape. Ces projets demandent des fonds. À partir de fin aout, nous espérons mettre en place un arrêté qui va accompagner cette action. Nous allons encore sensibiliser les résidents et les vendeurs », précise-t-il. En outre, la mairie est entrain de recruter des policiers capables d’assurer le travail comme il se doit. « Nous avons un problème, certains agents se sont révélés être des délinquants d’où ce recrutement des policiers pour réorganiser les choses et avoir la bonne équipe », confie-t-il.
Parmi les choses qui impactent la mairie, c’est aussi les agents. Environs 150 employés ne sont pas enregistrés. D’après toujours cet ancien député, aucun de ces agents n’avait un dossier à la mairie. Et pour lutter contre cette technique frauduleuse, ce dernier a exigé que chaque employé soit muni de son extrait de naissance et de deux photos d’identité, une stratégie de rencontrer physiquement les agents. « À ma grande surprise, seuls 114 agents se sont manifestés et les autres étaient des agents fantômes », dit-il.
Autres faits, le maire de la capitale annonce que les précédents responsables de la mairie ont impacté durement l’institution en laissant des dettes énormes. La mairie fait face actuellement à une dette de 79 millions de nos francs. « Nous ferons le nécessaire pour mettre les projets en route. Moroni appartient à tout le monde, comme je l’ai toujours dit, mon but est de faire de Moroni, un Moroni pour tous », conclut-il.
Andjouza Abouheir
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