Poursuite des travaux sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020

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Poursuite des travaux sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020
Poursuite des travaux sur le Cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020

Africa-Press – Comores. La quatrième réunion du Groupe de travail à composition non limitée sur le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, a débuté hier à Nairobi, au Kenya. Il faut savoir que près de deux ans se sont écoulés depuis l’expiration du Plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui comprend les 20 objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Ces deux dernières années ont été parmi les plus tumultueuses pour la nature et les humains alors que le monde a été plongé dans une pandémie de santé sans précédent, la COVID-19.

Aucun des vingt objectifs que la communauté internationale s’était fixés en 2010 en matière de biodiversité n’a été atteint en 2020. Parallèlement à plusieurs impacts sanitaires et socio-économiques, la pandémie a pratiquement interrompu les négociations des organes de l’ONU, tels que la CDB. Alors que le monde se lance dans la reprise post-pandémique, la CDB est sous pression pour atteindre un nouvel ensemble d’objectifs qui unissent les nations pour lutter contre la perte de biodiversité.

Dans sa déclaration à l’ouverture, le président du groupe africain a rappelé qu’au « terme de la réunion de Genève, organisée en mode hybride, en mars dernier, et malgré les acquis importants obtenus, il s’était avéré nécessaire, et ce, précisément à la demande du Groupe africain, de se donner encore d’autres échéances afin de pouvoir concrétiser notre engagement commun à trouver le consensus nécessaire sur les questions prioritaires, pour aboutir à un cadre mondial de la biodiversité plus cohérent ».

Durant la conférence des parties en décembre prochain au Canada, les pays devront se mettre d’accord sur de nouveaux objectifs. Ce programme fixe 21 objectifs pour 2030. Parmi ceux-ci figurent la protection d’au moins 30% des zones terrestres et maritimes dans le monde à travers « des systèmes d’aires protégées efficaces, équitablement gérés, écologiquement représentatifs et bien connectés.

Le projet de la CDB vise aussi la réduction de 50 % ou plus de l’introduction d’espèces exotiques envahissantes. Le cadre prévoit également de réduire d’au moins la moitié les pertes de nutriments dans la nature, d’au moins deux-tiers les pesticides, et d’éliminer les rejets de déchets plastiques, ainsi qu’une augmentation de 200 M$ des flux financiers internationaux vers les pays en développement.

Le représentant du groupe a, en outre, souligné que : « c’est en Afrique, en particulier, où la grande majorité des populations et communautés dépendent directement des ressources de la biodiversité pour leurs moyens de subsistance, que l’urgence de la mission qui nous incombe ici et aujourd’hui est la plus ressentie et la plus justifiée». Il a appelé « également à la création d’un Fonds mondial pour la biodiversité, plus flexible, plus équitable et plus accessible, et totalement dédié à la biodiversité».

Par ailleurs, le Groupe africain « souhaite en outre souligner l’importance de mécanismes appropriés de mise en œuvre qui incluent de façon prioritaire le renforcement des capacités et le transfert effectif de technologie ». La rencontre est prévue pour prendre fin ce 26 juin 2022.

Mmagaza

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