Diversification Économique Comme Exigence Nationale

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Diversification Économique Comme Exigence Nationale
Diversification Économique Comme Exigence Nationale

Africa-Press – Congo Brazzaville. Le ministre de la Coopération internationale et de la promotion du partenariat Public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, a indiqué lors du forum Vox Eco, le 13 novembre à Brazzaville que, la diversification, n’est pas seulement une nécessité économique, mais c’est aujourd’hui une exigence nationale, en ce sens qu’elle implique une meilleure répartition des efforts entre l’État et le secteur privé.

« Pour que cela fonctionne, l’État, à mon avis, doit concentrer la grande partie de ses ressources sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens dans des secteurs tels que l’éducation, la santé et tous les services essentiels, pendant que le secteur privé, lui, doit concentrer ses efforts à jouer un rôle moteur dans le développement des infrastructures productives et des secteurs créateurs d’emploi », a souligné le ministre Denis Christel Sassou Nguesso.

Selon lui, la croissance économique durable doit passer par le dynamisme du secteur privé. C’est dans cette optique que le gouvernement a choisi de créer un environnement favorable à l’investissement. En réformant de nombreuses lois, en simplifiant les procédures et en travaillant à sécuriser les partenariats. La loi n°88-2022 du 30 décembre 2022, organisant le partenariat public-privé au Congo, ainsi que ses décrets d’application pris en 2024, posent désormais les bases d’un cadre clair, transparent et attractif pour les investisseurs qui souhaitent investir dans le pays sous le modèle du partenariat public-privé.

« Mais il est également vrai qu’au-delà du cadre juridique, nous devons instaurer un climat de confiance qui s’est un peu érodé face, c’est vrai, à des situations parfois difficiles. Cela suppose une gouvernance rigoureuse dans la préparation, le suivi et l’évaluation des projets, la garantie de la sécurité juridique des investisseurs, la clarté des engagements financiers et une répartition équilibrée des risques entre l’État et les opérateurs privés », a-t-il précisé.

Le ministre Denis Christel Sassou Nguesso a épinglé les actions initiées par l’exécutif pour faire du partenariat public-privé un instrument de transformation concrète du territoire et de création d’emplois durables à la matérialisation de plusieurs projets en cours, tels que la modernisation des infrastructures au port de Pointe-Noire, la réalisation de l’oléoduc pour le transport de produits pétroliers entre Pointe-Noire et Maloukou-Tréchot, en passant par Loutété, la digitalisation du commerce extérieur, le développement des 4 zones économiques spéciales ainsi que la mise en œuvre d’un système pour la gestion automatisée des infractions routières. Il a en outre reconnu que la question du financement, reste au cœur de toute politique de diversification.

Pour le ministre Denis Christel Sassou Nguesso, il est important de savoir mobiliser l’épargne nationale, d’attirer les capitaux étrangers et de renforcer la bancarisation des acteurs économiques. « Nous devons travailler à l’attractivité des fonds souverains pour un meilleur co-investissement et nous engager de manière beaucoup plus résolue afin d’assurer la transparence et la traçabilité des investissements. La diversification économique de notre pays dépendra aussi de notre capacité collective à innover dans la manière de financer la croissance ».

Le ministre de l’Economie, du plan et de l’intégration régionale Ludovic Ngatsé, a pour sa part, évoqué la situation économique du Congo, qui après la décennie 2010 et un début de décennie 2020 difficiles, sort progressivement de la morosité, en ce sens qu’en 2023 et 2024, elle est largement en croissance, avec un taux de l’ordre de 2 % en 2024 , et une prévision de 3 % en 2025. Et beaucoup plus les années suivantes.

« Quand nous regardons les chiffres de près, nous constatons effectivement que la croissance est désormais portée beaucoup plus par les secteurs autres que le secteur pétrolier, principalement l’agriculture, les services, notamment le service financier, l’hôtellerie, les nouvelles technologies. Des secteurs autres que notre traditionnel secteur pétrolier. Pour l’avenir, ce seront aussi ces secteurs qui porteront la croissance », a argumenté le ministre Ludovic Ngatsé.

Sur les prévisions de 2025, le ministre de l’Economie, du Plan et de la statistique Ludovic Ngatsé a fait savoir que le pétrole revient peu à peu à des proportions plus importantes, en concurrence, d’ailleurs, avec les autres secteurs. Donc le défi de la diversification est là.

Le Président directeur général de Vox Congo, Verone Mankou, a appelé à la synergie les secteurs public et privé des Organisations non gouvernementales, des institutions qui accompagnent l’État, pour des pistes de solutions concourant à booster l’économie du pays.

« Nous savons tous qu’on ne peut pas diversifier une économie comme la nôtre qu’avec le pétrole. Il faut penser à autre chose que le pétrole. C’est vrai qu’il y a des réflexions qui sont venues, des actions qui ont été posées, mais il était important pour nous en tant qu’un média d’organiser ce genre de forum pour notre visibilité. Aussi pour permettre aux gestionnaires de la cité, des acteurs de différents secteurs de parler de la réalité, de l’économie du pays en vue de son développement » a-t-il déclaré.

La 3ème édition du Forum Vox Eco s’est tenue sous le thème « Financer la diversification économique du Congo ».

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