Messe d’action de grâce pour les victimes du 5 juin 1997

2
Messe d'action de grâce pour les victimes du 5 juin 1997
Messe d'action de grâce pour les victimes du 5 juin 1997

Africa-Press – Congo Brazzaville. Le 5 juin 1997 est une date triste de l’histoire de la République du Congo, marquant le début d’une guerre fratricide. En mémoire de tous les frères et soeurs qui ont perdu la vie courant cette bêtise humaine, et en vue de ne plus revivre cela, le comité du Parti congolais du travail (PCT) de Poto-Poto, présidé par Ferréol Constant Patrick Gassackys, a organisé une messe d’action de grâce en la basilique Sainte-Anne dudit arrondissement.

La messe placée sur le thème « Paix et stabilité nationale » s’est tenue sous la coordination du président fédéral du PCT de la ville de Brazzaville, Faustin Elenga. Une occasion pour la hiérarchie du parti au niveau fédéral de saluer la belle initiative du comité PCT Poto-Poto qui devrait inspirer d’autres comités. Dans son homélie, l’abbé Boris Mokélé a mis l’accent sur l’évangile tirée du livre de Saint Matthieu, chapitre 5, versets 1-12. Il a insisté sur la nécessité de préserver la paix, vertu sans laquelle rien n’est possible. Il est revenu aussi sur la première lecture selon Saint Jacques, chapitre 3, versets 13-18. Il est recommandé de célébrer la messe pour la paix, pour le pays. « Nous voulons maintenant regarder cette date autrement. Nous n’avons pas reçu la paix de Dieu pour ne rien faire, mais plutôt pour devenir des pacificateurs. Nous nous sommes impliqués à œuvrer pour la paix. Œuvrer pour la paix, c’est travailler pour la justice, la solidarité, la liberté, la fraternité. Prions pour tous les peuples pour maintenir entre eux la concorde et la paix », a invité l’abbé Boris Mokélé.

Le président du comité PCT Poto-Poto, Ferréol Constant Patrick Gassackys, a souligné qu’à l’heure où tant de sociétés se déchirent sous le poids des exclusions, des replis identitaires et de l’intolérance, Poto-Poto doit se dresser tel un phare, un modèle, un repère. Dans cet arrondissement, les peuples se rencontrent, les différences s’écoutent, les traditions s’épousent dans une harmonie souvent silencieuse mais puissante. Poto-Poto, la grande cosmopolite, est l’illustration vivante de l’unité dans la divergence. « Et c’est bien cette leçon de paix, patiemment construite, que nous devons ériger en pilier de notre idéal national. Car préserver la paix, ce n’est pas ignorer nos différences, c’est leur donner sens dans un projet commun. C’est refuser la division comme méthode, et préférer la communion des intelligences et des cœurs. Vous le savez, notre parti ne se contente pas d’occuper l’espace politique: il en porte la mémoire, la responsabilité et l’avenir. Il est le garant de la paix sociale, le vecteur de l’unité nationale, le creuset des volontés populaires », a déclaré Ferréol Constant Patrick Gassackys.

Il a poursuivi en indiquant que « dans un pays riche de sa diversité, nous devons être les bâtisseurs vigilants du vivre-ensemble. Cela exige de nous non seulement de l’engagement, mais aussi du courage, de la constance, de la hauteur morale. Cela exige que nous soyons, partout et toujours, les premiers défenseurs de l’harmonie, de la justice et de l’ordre républicain. C’est pourquoi cette messe ne saurait rester un simple moment liturgique. Elle est aussi, pour chacun d’entre nous, un appel intérieur à la responsabilité, à la réconciliation, à la fidélité aux valeurs de paix, d’unité et de solidarité ».

Plus de 5 juin au Congo

Prenant la parole au cours de cette messe d’action de grâce, le président fédéral du PCT de la ville de Brazzaville, Faustin Elenga, a rappelé que le secrétaire général de leur grand et glorieux parti, Pierre Moussa, prône l’unité, la discipline et la cohésion en son sein. Il a indiqué par la suite qu’il l’a chargé de dire aux amis de Poto-Poto, au comité dirigé par Ferréol Gassackys, qui a eu l’initiative d’organiser une messe de requiem, que quand il a toqué à la porte de la fédération, cette dernière a trouvé cette initiative noble.

« C’est pour cela, du haut de cette tribune, nous félicitons les amis de Poto-Poto, à la tête le camarade Ferréol Gassackys… Nous étions le 5 juin 1997, alors que nous parlions élection présidentielle, les gérants de l’époque avaient servi au peuple congolais la guerre. Ici nous implorons la miséricorde du Seigneur, de telle sorte que nous avons péché, eux aussi, ils ont péché. Que nous ne vivions plus cela. Le président Denis Sassou N’Guesso a dit « Plus jamais cela ». Mars 2026, la présidentielle va avoir lieu dans ce pays, nous n’aurons pas de 5 juin », a-t-il martélé avec force.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Brazzaville, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here