Inclusion Professionnelle Des Personnes Handicapées À Brazzaville

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Inclusion Professionnelle Des Personnes Handicapées À Brazzaville
Inclusion Professionnelle Des Personnes Handicapées À Brazzaville

Africa-Press – Congo Brazzaville. L’Union européenne et la Conférence épiscopale d’Italie ont financé à Brazzaville la formation en entrepreneuriat destinée à quarante personnes vivant avec handicap, en vue de renforcer leurs compétences en création et développement d’activités génératrices de revenus.

Le programme de cette formation en gestion d’entreprise qui s’inscrit dans le cadre du projet: « Une approche inclusive du handicap » est mis en œuvre par l’ONG italienne Comunità Sviluppo e Promozione (CPS).

Les bénéficiaires, ayant un niveau scolaire compris entre le primaire et le secondaire, seront formés sur sept modules dont le management, la gestion financière, les technologies de l’information et le marketing. Les enseignements seront dispensés par l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation (ANVRI), dans le cadre de son mécanisme d’accompagnement des porteurs de projets.

L’aboutissement de ce projet de formation est l’œuvre du Groupement des intellectuels et des ouvriers handicapés du Congo (Giohac), avec le cofinancement de l’Union européenne et de la Conférence épiscopale d’Italie.

La coordinatrice du projet, Ermelinda Onda, a affirmé que l’initiative contribue à éliminer les obstacles physiques, comportementaux et communicationnels auxquels se heurtent les personnes concernées, en leur offrant des perspectives concrètes d’autonomie.

Le chef de projet de l’ANVRI, Rivanelle Missolékélé Mpidy, a précisé: « Les cours se tiendront deux fois par semaine, avec trois séances d’une heure chacune entrecoupées de pauses. Environ 80 % des contenus seront présentés sous forme imagée pour faciliter la compréhension. Les sessions se dérouleront dans la salle des réunions de l’ANVRI, à la cité scientifique. Une évaluation en trois phases diagnostique, formative et sommative accompagnera le déroulement de la formation. Les participants ont été évalués en amont pour adapter le contenu pédagogique ».

L’inclusion n’est pas une simple aspiration, mais un droit humain fondamental. Pour y parvenir, il faut veiller à ce que chaque personne, quels que soient son milieu, ses capacités ou sa situation, soit reconnue, respectée et jouisse d’un accès équitable aux ressources et aux opportunités. Les sociétés inclusives sont mieux équipées pour tirer parti des forces et des contributions de l’ensemble de leurs populations et, ainsi, mieux résister aux chocs économiques, environnementaux, sociaux et autres, et répondre aux évolutions technologiques et au changement climatique.

C’est ainsi, la ministre des Affaires sociales, Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa, a soutenu les bénéficiaires à apprendre et saisir cette opportunité pour gagner leur autonomie, ajoutant: « L’État mobilise déjà des financements pour soutenir les activités génératrices de revenus dans le cadre du programme national de filets sociaux ».

Afin d’encourager l’apprentissage de métiers, la ministre des Affaires sociales a argumenté: « La jeune dame qui est venue tout à l’heure bénéficiaire de la formation en couture, elle vient nous apprendre qu’elle est maintenant connue, jusqu’à l’étranger, jusqu’en France. Vous voyez que le travail que vous faites n’est pas différent. Il n’y a pas d’âge ni de condition pour apprendre, car le handicap ne doit pas en constituer un obstacle ».

Au terme de cette formation, les barrières peuvent se transformer en ponts, les différences en richesses et les habiletés différentes peuvent être valorisées, améliorer et renforcer. Selon l’ambassadeur de la République d’Italie en République du Congo, Enrico Nunziata, l’inclusion scolaire l’inclusion professionnelle, l’inclusion sociale, ce sont les trois dimensions fondamentales qui doivent être garanties pour que les personnes en situation de handicap puissent vivre une vie pleinement digne et active. Le diplomate Italien a déclaré: « Je suis donc particulièrement fier du travail, de l’exemple et du partage d’expériences italiennes et européennes que l’association de promotion et de développement communautaire peut apporter à sa collaboration avec ses homologues de la société civile congolaise. En particulier, l’entrepreneuriat inclusif est un outil puissant pour valoriser les talents, les compétences et la créativité des personnes différemment habiles ».

Le ministre de la Recherche scientifique, Rigobert Maboundou, s’est remémoré de la politique publique inclusive du chef de l’État, Denis Sassou-N’Guesso, en faveur des personnes vivant avec handicap. « Et vous savez très bien que dans le plan national de développement (PND) et avant tout le projet de société Ensemble, poursuivons la marche du président de la République, comme dans les actions et les discours incessants, il a toujours accordé une place importante aux personnes que nous appelons provisoirement personnes vivant avec handicap. Vous voyez, par exemple, les institutions qui ont été créées par lui, par sa seule volonté, pour témoigner de son intérêt pour cette partie de la population », a indiqué le ministre Rigobert Maboundou.

Dans le cadre du programme précité, quelque 120 personnes vivant avec handicap suivent depuis décembre 2024 à Brazzaville des formations dans divers métiers manuels, notamment la couture, la menuiserie, la construction, la reliure et l’informatique. « Un certain nombre d’actions, comme les filets sociaux, appartiennent justement à cette volonté du président de la République de transformer aussi vos vies à vous, pour justement concrétiser cette inclusivité. De telle sorte que l’on comprenne que dans la politique publique du président Denis Sassou N’Guesso, il n’y a pas d’exclusion, même pas celle qui peut être fondée sur le handicap», a expliqué le ministre de la Recherche scientifique.

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