Africa-Press – Congo Brazzaville. L’Espagnol Carlos Alcaraz a arraché un second sacre de suite à Roland-Garros face à l’Italien Jannik Sinner (4-6, 6-7 [4-7], 6-4, 7-6 [7-3], 7-6 [10-2]), au terme d’une finale légendaire entre deux titans de la terre battue ce dimanche 8 juin. Déjà quadruple lauréat en Grand Chelem (US Open 2022, Wimbledon 2023 et 2024, Roland-Garros 2024), Alcaraz conserve son titre en remportant la plus longue finale (5h29) jamais disputée dans l’histoire du Grand Chelem parisien.
Carlos Alcaraz a renversé l’histoire aujourd’hui sur le Central. Pourtant, impressionnant depuis le début du tournoi, le numéro un mondial italien a chuté face au tenant du titre espagnol au bout de cinq sets d’une finale absolument magistrale qui restera dans l’histoire du Grand Chelem parisien et dans la mémoire de ses spectateurs.
Car dès le premier échange, le numéro un mondial et son dauphin ont fait résonner des coups surpuissants sur le Philippe-Chatrier, annonciateurs du duel de titans à venir. Bousculé par Alcaraz sur sa mise en jeu (5 fautes directes), Sinner a résisté à trois balles de 0-1 dans un calme olympien lors du premier set avant de commencer à prendre le dessus sur l’Espagnol.
Mais Alcaraz n’a pas relâché son étreinte, pilonnant son adversaire de son coup droit dévastateur pour revenir à niveau et même faire le break à 3-2. Toujours aussi implacable, le joueur italien a su manœuvrer pour ne pas trop subir la loi de l’Espagnol et lui faire mal avec ses premières balles de service. Logiquement, Sinner s’est emparé du 1er set 6-4 en étant plus solide et régulier que son adversaire, qui a malgré tout bien tenu le bras de fer.
Agacé par ses erreurs au début du deuxième set, l’Espagnol a laissé le numéro un mondial prendre un net ascendant et commencer à écraser cette finale à 3-0 après 1h20 de jeu. Impassible, Sinner a continué sur sa lancée en malmenant de plus en plus l’Espagnol, sans solution face au rouleau compresseur devant lui. Alors qu’il semblait complètement dépassé et acculé à 2-5 dans le 2e set, Alcaraz a retrouvé la lucidité qu’il lui manquait depuis le début pour relancer la partie en revenant à 5-5, poussé par le public du Central. Il a ensuite prolongé le plaisir des spectateurs en emmenant l’Italien dans le tie-break, mais la défense exceptionnelle de Sinner a encore fait la différence pour lui permettre de remporter le second set de cette finale, le 20e qu’il a disputé sur l’ensemble du tournoi sans en avoir concédé un seul.
Alcaraz est revenu de l’abîme
Avec deux sets en poche, Sinner fonçait vers une nette victoire à Paris. Mais Alcaraz a montré que personne ne pouvait l’enterrer définitivement, en breakant son adversaire 3-1 au terme d’un échange de coups monstrueux en fond du court. En difficulté pour la première fois de la partie, l’Italien a montré des signes de faiblesses physiques dans la troisième manche. S’il est bien revenu après avoir accusé trois jeux de retard, Sinner a finalement plié pour la première fois du tournoi en concédant le 3e set, son tout premier perdu cette année à Roland-Garros.
Après 3h20 de jeu, les deux hommes s’échangeaient toujours des boulets de canon en fond de court devant les spectateurs du Chatrier ébahis devant ce duel titanesque. Toujours au contact d’un Alcaraz revigoré, Sinner a commencé à s’agacer tout en restant impérial lors des points importants pour rester aux commandes dans le 4e set. Alcaraz a ensuite réalisé l’impossible en sauvant trois balles de tournoi avant de revenir à 4-5 sur une standing ovation du Central. Alors que tout semblait plié, l’Espagnol a trouvé des ressources exceptionnelles pour faire durer le suspense en fin de set.
Après un nouveau jeu décisif acharné entre les deux joueurs, Alcaraz a pris le meilleur sur Sinner pour empocher le 4e set et aller arracher une ultime manche contre l’Italien. Entamé physiquement, ce dernier a beaucoup subi alors que l’Espagnol semblait paradoxalement plus lucide que jamais. Image rare, Sinner s’est même énervé contre l’arbitre, signe de la tension extrême qui a parcouru cette finale, la plus longue de l’histoire du tournoi (5h29) devant celle disputée entre Mats Wilander et Guillermo Vilas (4h42) en 1982.
Il a ensuite retrouvé sa sérénité légendaire pour renverser à son tour la dynamique, sans réussir à éviter le super tie-break face à un Alcaraz tout simplement increvable. L’Espagnol a ensuite survolé cette dernière manche décisive 10-2 comme si de rien n’était, alors que le numéro un mondial a complètement déraillé. Carlos Alcaraz s’est ainsi adjugé d’une main de maître son 3e sacre à Roland-Garros, le deuxième de suite et probablement son plus grand chef-d’œuvre, après être revenu d’entre les morts et avoir écrit l’histoire sur le Philippe-Chatrier.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Brazzaville, suivez Africa-Press
