Des hostilités asymétriques à la guerre d’occupation, le mal de l’Est (Analyse)

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Des hostilités asymétriques à la guerre d’occupation, le mal de l’Est (Analyse)
Des hostilités asymétriques à la guerre d’occupation, le mal de l’Est (Analyse)

Africa-Press – Congo Kinshasa. L’Est de la République Démocratique du Congo est, depuis son indépendance, dans la profonde tourmente. Des violences incessantes, des larmes ineffaçables, des tueries inoubliables, le mal de l’Est a dépassé son paroxysme.

En RDC, les premières guerres remontent dans les années allant vers son indépendance. Il s’agit des sécessions dont le Katanga, qui en souffre jusqu’à présent, en a été victime de même que la province du Kasaï.

Si ces rébellions avaient été maîtrisées à moins de cinq ans, ça n’a toujours pas été le cas avec les guerres de l’Est qui trouvent leurs sources à Pierre Mulele. L’ancien homme fort avait étendu son mouvement « Simba Mulele », jusqu’à l’Est et qui a pris l’ampleur en se transformant à des groupes Mai-mai.

Ainsi, ses groupes occupent jusqu’à présent plusieurs villages de toutes les provinces de l’Est de la RDC ,du grand Katanga jusqu’à l’ancienne province orientale.

Qui est derrière ces guerres de l’Est ?

Plusieurs écrivains ont réservés des chapitres à cette guerre de l’Est mais aucune réponse juste n’a été trouvée. Plusieurs avancent des hypothèses de guerre d’agression, le cas de la guerre de six jours ayant opposé à Kisangani, l’armée rwandaise à l’armée ougandaise, occasionnant plusieurs victimes qui n’ont jamais bénéficié du dédommagement malgré que l’affaire ait été portée devant la Cour Internationale de Justice (CIJ).

Avant celà, c’est l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération (AFDL) qui avait renversé le pouvoir de Mobutu en commençant par l’Est et jusqu’à présent, cette partie du pays continue de subir le affres de cette guerre.

La richesse à la base de cette guerre ou un plan de ciscion ?

L’on se rappelera des propos de l’ancien président français à séjour à Kinshasa, Nicolas Sarkozy, qui avait fait savoir noir sur blanc que la RDC devrait se partager les richesses avec ses pays voisins.

Et l’un de ces pays est souvent pointé du doigt dans plusieurs guerres de l’Est, le Rwanda.

Aujourd’hui, ce pays dont la RDC est dans l’obligation de renforcer les relations bilatérales est cité dans plusieurs rapports accablants sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Les étrangers ADF déguisés aux MTM et affilié, selon les États-Unis, à l’état islamique qui d’ailleurs revendique nombreuses des attaques ADF, sont originaires de l’Ouganda mais en soutien avec le Rwanda. Ces derniers sont auteurs de massacres de milliers de personnes dans la région de Beni.

La responsabilité du Rwanda ?

Toutes les rébellions qui sévissent dans le Kivu (Sud et Nord-Kivu) ont comme leader des natifs du Rwanda. Le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), le Mouvement du 23 Mars (M23), le Ngumino ont eu tous des rwandais dans leur rang.

Quelle est vraisemblablement la responsabilité de Kigali ? La question est profondément pendante, cependant, les réponses pourraient être diplomatiques.

Vers la résurrection du M23 ?

L’incursion de l’armée Rwandaise en Octobre 2021 dans le territoire de Nyiragongo ne présageait rien du bon. En peine quelques jours après sa traversée dans le groupement de Kibumba, voilà,une nouvelle rébellion qui vient de naître dans le Rutshuru.

Dans la nuit du dimanche au lundi 08 Novembre, une attaque a visé les positions de Forces Armées de la République Démocratique du Congo à Runyonyi et Chanzu dans le territoire de Rutshuru. Ces collines situées à l’Est du territoire ont été occupées par ces rebelles avant d’être récupérées par les FARDC. D’après le chef du groupement de Jomba ,les rebelles seraient venus du Rwanda.

Et d’après d’autres sources non-recoupées, ces rebelles ont à la tête un ancien commandant du M23, Sultani Makenga qui était en Ouganda depuis l’échec de ce mouvement rebelle.

Malgré que ce mouvement nie son implication dans ces attaques, plus d’un Congolais estime de la mascarade, cette réaction du M23 dans un communiqué signé par Bertrand Bisimwa.

Que cachent ces attaques dans le Nord-Kivu ?

Impossible de répondre à cette question, seuls les auteurs en savent quelques choses. Leurs revendications ne sont pas connues.

Par contre la population ainsi que les services de sécurité doivent rester en alerte maximale. La ville de Goma est aussi en danger dont l’ambassade des Etats-Unis a lancé des alertes, ces rumeurs doivent être prises au sérieux pour ne pas être surpris comme à Bukavu.

La guerre sera longue mais elle finira là où elle a commencé, avait dit Mzee Laurent Désiré.

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