pour l’ODEP, le projet “Tshilejelu” est extrabudgétaire et viole la loi de finances

7
pour l'ODEP, le projet “Tshilejelu” est extrabudgétaire et viole la loi de finances
pour l'ODEP, le projet “Tshilejelu” est extrabudgétaire et viole la loi de finances

Africa-PressCongo Kinshasa. L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) trouve que le projet-pilote “Tshilejelu”, lancé le 17 mars par Félix Tshisekedi, viole la loi de finances qui exige que tout programme hors cadre budgétaire ait l’autorisation préalable du Parlement et ce dans le cadre d’un collectif budgétaire.

Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 1 avril, l’ODEP relève des violations de procédure dans le lancement du projet “Tshilejelu” et le qualifie d’un programme extrabudgétaire.

« Dans le même contexte de 100 jours, le Président de la République a lancé en grande pompe le projet «Tshilejelu», qui consiste à la réhabilitation de plus de 100 kilomètres des routes à Kinshasa et dans l’espace Kasaï. La question qu’on se pose, qui a autorisé ce programme ? Il est inscrit dans quelle loi de finances ? Est-ce qu’il revient au Président de la République de le faire ? La loi relative aux finances exige que tout programme hors cadre budgétaire ait l’autorisation préalable du Parlement et ce dans le cadre d’un collectif budgétaire, avant son exécution. C’est le premier ministre, Chef du gouvernement qui doit le présenter devant les élus. Concluons que nous sommes en face d’un programme extrabudgétaire », indique le communiqué de l’ODEP.

Cette ONG accuse également le Directeur de cabinet du président de la République et l’Inspection générale des finances (IGF) de vouloir surpasser le rôle réservé aux contrôleurs budgétaires.

« La situation de surseoir l’exécution des finances publiques nous renvoie à celle de 2019 avec Vital Kamerhe. Aujourd’hui les actes sont posés avec autorisation du Directeur de cabinet du président de la République, en violation de la loi relative aux finances publiques, qui ne le reconnait pas comme acteur du circuit de la dépense publique. Tantôt, c’est lui ou l’Inspection générale des finances, qui donne son avis avant tout paiement. Quel est alors le rôle des contrôleurs budgétaires ? On ne comprend pas et c’est l’anarchie, qui est entretenue », s’interroge l’ODEP.

Rappelons que dans l’objectif de désengorger les grandes artères de Kinshasa, le Président de la République Félix Tshisekedi a lancé mercredi 17 mars, les travaux de modernisation et de réhabilitation des voiries urbaines.

Ce projet-pilote dénommé «Tshilejelu » a été lancé sur l’avenue Terre Jaune dans la commune de N’sele. Il consiste à réhabiliter et à moderniser un réseau de 40 kilomètres de voiries dans la ville de Kinshasa, en raison de 10 kilomètres pour chacun des 4 districts urbains.

Ce projet est le résultat d’un partenariat public-privé. Tshilejelu concerne aussi, dans sa première phase, l’espace Grand Kasaï avec la réhabilitation d’un réseau de 102 kilomètres de voiries, réparties dans les villes de Mbuji-Mayi, Kananga, Kabinda, Mwene-ditu, Lusambo et Tshikapa. Un montage financier de 138 millions de dollars américains a été réalisé avec le concours de la Banque UBA pour couvrir le coût des travaux d’asphaltage et d’éclairage public.

Outre le projet Tshilejelu, le Chef de l’État a également lancé le projet « Modern Construction » à la 7ème rue Limete, qui sera exécuté toujours par l’Office de Voiries et Drainage pour la réhabilitation d’un réseau de 13 km dans la ville de Kinshasa.

Jordan MAYENIKINI

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here