Africa-Press – Congo Kinshasa. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du SCEAM -Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar-, a exprimé sa profonde inquiétude face à la montée des violences, aux déplacements massifs de populations et à la persistance des conflits armés sur le continent africain. Il s’est exprimé, ce jeudi, dans une interview accordée à Radio Vatican.
« Nous sommes touchés par la violence, les tueries et le nombre de personnes déplacées, qui sont jetées dans la misère en Afrique », a déclaré le prélat congolais.
Dans une analyse lucide de la situation continentale, le cardinal a déploré que l’Afrique reste marquée par des coups d’État à répétition, des tensions internes et des crises prolongées. « Si nous voyons bien sa réalité globale, l’Afrique est traversée aujourd’hui par des conflits et par des tensions ; c’est encore le seul continent où on parle de coups d’État à répétition », a-t-il rappelé.
Le cardinal Ambongo a particulièrement insisté sur la situation préoccupante dans la région des Grands Lacs, évoquant le génocide de 1994 au Rwanda, qu’il a qualifié d’« extraordinaire et grave », mais aussi les difficultés persistantes en Ouganda, au Burundi et surtout en République démocratique du Congo, où la violence continue à endeuiller l’est du pays.
« Il y a aussi de graves problèmes en Ouganda, au Burundi et en République démocratique du Congo, où ce drame continue dans sa partie Est; au Soudan et au Soudan du Sud », a-t-il souligné.
Son appel s’inscrit dans un contexte où les violences armées, les crises politiques et les catastrophes humanitaires continuent d’alimenter les inquiétudes à travers le continent africain. En tant que président du SCEAM, Fridolin Ambongo appelle à une prise de conscience collective, tant des acteurs politiques que de la communauté internationale.
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