Africa-Press – Congo Kinshasa. Au 11e jour de l’invasion du territoire ukrainien par la Russie, les réactions des pays africains sont toujours aussi timides. Le vote mercredi 3 mars de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU qui « exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine » a donné quelques indications : seize pays africains se sont abstenus sur 35 abstentions dans le monde.
Kinshasa n’a pas tergiversé au moment de voter en faveur de la résolution des Nations unies contre l’attaque russe. Cependant, certains experts en géopolitique s’interrogent : est-ce un vote en faveur d’un principe ou contre un pays, en l’occurrence la Russie ?
Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, explique que la RDC s’est alignée derrière la position officielle de l’Union africaine qui a rappelé le principe d’intangibilité des frontières et de respect de la souveraineté des pays.
L’autre raison, a ajouté le ministre, c’est le passé de la RDC qui avait déjà connu dans son histoire une agression de ses voisins rwandais, burundais et ougandais.
Presque toujours derrière les Occidentaux
Historiquement, le pays a toujours prôné le non-alignement. Mais dans les faits, Kinshasa se range presque toujours derrière la position de l’Occident dans son opposition au bloc soviétique à l’époque et à la Russie d’aujourd’hui.
Depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi, Kinshasa et Washington se sont davantage rapprochés, signant même un partenariat dit privilégié dans un contexte marqué également par un redéploiement en Afrique d’acteurs comme la Chine, la Turquie, l’Inde et la Russie.
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