Africa-Press – Congo Kinshasa. Au quartier Camp QB, dans la commune de Kamalondo à Lubumbashi, un dépotoir à ciel ouvert s’est installé à proximité des habitations, provoquant des inquiétudes sanitaires et sécuritaires croissantes. Malgré les efforts d’assainissement fournis par la mairie, l’insalubrité reste un problème majeur dans la capitale du Haut-Katanga.
Entre ordures et fumée toxique
Ce dépotoir, érigé sur un ancien site ferroviaire de la SNCC, est devenu un véritable fléau pour les habitants du quartier. « Parfois ils brûlent les déchets, et toute la fumée entre dans nos maisons. Résultat: toux, rhume, et autres maladies respiratoires », se plaint Henriette, résidente du quartier.
Un constat partagé par le docteur Chadrack Matanda, médecin généraliste: « Ces ordures sont une source de microbes. La fumée dégagée est nocive pour les poumons et peut entraîner des maladies pulmonaires ou une toux chronique. » Il alerte également sur les risques d’infections alimentaires et hydriques: « Quand il pleut, les eaux souillées peuvent se mélanger aux conduites d’eau potable souvent fissurées de la REGIDESO, favorisant ainsi le choléra ou la typhoïde. »
Un terrain fertile pour l’insécurité
Au-delà du danger sanitaire, ces dépotoirs servent aussi de replis pour des délinquants ou enfants en rupture familiale, créant un climat d’insécurité dans les environs. « Nous ne pouvons plus passer par là la nuit. Ces personnes nous agressent ou viennent cambrioler nos maisons », témoigne Jean-Paul, un autre habitant du quartier.
Appel à une politique efficace
Alors que Lubumbashi est déjà confrontée à des cas récurrents de choléra et d’insécurité urbaine, la situation au quartier Camp QB illustre l’urgence d’une politique rigoureuse de gestion des déchets. Médecins, habitants et acteurs de la société civile appellent les autorités locales à agir rapidement pour préserver la santé et la sécurité de la population.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press