Africa-Press – Congo Kinshasa. Autrefois entourée de verdure, la ville de Lubumbashi voit ses espaces verts disparaître progressivement, remplacés par des habitations et des bâtiments commerciaux. L’urbanisation rapide, combinée à une gestion peu rigoureuse de l’aménagement urbain, entraîne des conséquences visibles sur l’environnement et sur la qualité de vie des habitants.
Aujourd’hui, les arbres sont abattus et les herbes arrachées pour faire place à des constructions en béton. Sur l’avenue Sendwe, en plein centre-ville, Jeanne Kyungu, vendeuse ambulante, déplore l’absence d’ombre:
« Il n’y a plus d’arbre ici. Il est impossible de trouver un coin pour se reposer après des heures passées sous le soleil. »
Pour Dickson Kabange, environnementaliste, la situation est préoccupante:
« L’explosion démographique et l’activité industrielle croissante ont fait disparaître les rares espaces verts de Lubumbashi. La ville ne respire plus. »
Il souligne également que cette dégradation environnementale affecte le climat local, avec des températures de plus en plus élevées. En plus de leur rôle climatique, les espaces verts servent à préserver certaines espèces végétales, désormais menacées.
Appel à la reconstitution de la ceinture verte
Face à ce constat, plusieurs experts plaident pour la plantation massive d’arbres et la restauration de la ceinture verte de Lubumbashi.
« Ces espaces ont été sacrifiés pour des constructions. Il faut désormais planter des arbres dans chaque parcelle et autour de la ville », recommande Kayembe Kayembe, directeur général de Halt Bank.
Les autorités urbaines sont également interpellées: elles doivent non seulement protéger les espaces verts existants, souvent victimes de spoliation, mais aussi sensibiliser la population à l’importance des services écologiques rendus par la végétation urbaine.
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