Africa-Press – Congo Kinshasa. Le Président de la République Félix Tshisekedi a, ce samedi 14 septembre, rendu une visite de courtoisie à l’ancien président du Sénat et patriarche de la politique congolaise, Léon Kengo wa Dondo, chez lui, à Kinshasa.
La présidence de la République renseigne que les deux personnalités ont eu un entretien convivial et chaleureux, abordant tous les secteurs de la vie en RDC -République démocratique du Congo-, partant du social à la politique.
Il convient de souligner que rien n’a filtré de cet échange.
Il importe de rappeler que Léon Kengo wa Dondo, de retour en RDC, dans les années 1968, a été, peu après, nommé conseiller juridique et politique au Bureau du Président de la République Mobutu.
Le 11 avril 1968, il quitte le cabinet du Président de la République pour accéder aux hautes fonctions de Procureur général près la Cour d’appel à Kinshasa. Il est promu Procureur général de la République le 14 août de la même année.
Kengo a aussi été Premier ministre une première fois de 1982 à 1986. Il a, ensuite, été ministre des Affaires étrangères de 1986 à 1987, et de nouveau Premier ministre de 1988 à 1990.
D’aucuns affirmaient que c’était par opportunisme politique que Léon Kengo wa Dondo etait passé de la mouvance présidentielle à l’opposition congolaise “modérée”, après avoir longtemps servi de pilier à la dictature mobutienne.
Il s’est retourné contre son maître au point de devenir, avec l’aide du capitalisme international, son plus grand concurrent, pour ne pas dire son adversaire le plus irréductible. C’est ainsi que durant la période de démocratisation, lorsque le multipartisme fut autorisé, Kengo fut choisi comme Premier ministre en 1994, au terme d’un consensus entre Mobutu et le Parlement.
Plus tard, vers le début de la première guerre civile en RDC, en décembre 1996 précisément, Kengo va diriger le cabinet de crise contre la rébellion. Il fut critiqué pour n’avoir pas pu arrêter l’avancée des rebelles de l’AFDL.
Il annonça sa démission en mars 1997 et abandonna son poste en avril de la même année. Un mois plus tard, le Gouvernement tomba et Mzee Laurent Désiré Kabila prit le pouvoir.
En 2003, il rentre à Kinshasa et apporte son soutien au processus de transition, mais il est par la suite empêché de quitter le pays, à la suite de l’ouverture d’un dossier judiciaire contre lui, pour des faits liés au feu Marchal Mobutu. Mais plusieurs parlementaires protestent contre cette procédure.
Il renonce à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2006.
Le 11 mai 2007, Kengo est élu président de la Chambre haute du Parlement, s’imposant face au candidat du parti majoritaire, Léonard She Okitundu, membre de l’AMP -Alliance pour la majorité présidentielle- et devient, de ce fait, depuis le 14 mai 2007, date de son investiture, la deuxième personnalité politique de la RDC.
En clair, Léon Kengo wa Dondo a été, entre 1968 et 2019, notamment Procureur général de la République, ministre des Affaires étrangères, plusieurs fois Premier ministre sous Mobutu, Président du Sénat sous le président honoraire Joseph Kabila.
#RDC??| Ce samedi à Kinshasa, le Chef de l’État a rendu une visite de courtoisie à Léon Kengo wa Dondo, ancien Président du Sénat de la #RDC (2007-2019) et patriarche de la politique congolaise. pic.twitter.com/oqxpsxgLJW
— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) September 14, 2024
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press