LGD Dénonce Procès Politique Contre Matata Ponyo

0
LGD Dénonce Procès Politique Contre Matata Ponyo
LGD Dénonce Procès Politique Contre Matata Ponyo

Africa-Press – Congo Kinshasa. L’ancien Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo Mapon a quitté le pays contre son gré, annonce le LGD -Leadership et Gouvernance pour le Développement-, son parti politique. Selon son secrétaire général Francklin Tshamala, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse à Kinshasa, l’opposant est aujourd’hui en exil, à la suite de ce que le parti qualifie de pressions politiques et de graves atteintes à ses droits.

« Matata Ponyo est sain et sauf », a rassuré Francklin Tshamala, affirmant avoir eu un échange direct avec lui par téléphone. Il soutient que ce départ forcé constitue une entorse à la Constitution, en particulier à son article 30, qui garantit la liberté de circulation. Le LGD assure qu’il communiquera ultérieurement sur la destination choisie par l’ancien chef du Gouvernement.

Cette déclaration intervient après la condamnation prononcée en mai dernier par la Cour constitutionnelle à l’encontre de Matata Ponyo. Le LGD ne reconnaît pas cette décision qu’il juge non conforme au droit, parlant d’un verdict « arbitraire » et « dicté par des considérations politiques ». Selon le parti, il s’agit d’une nouvelle démonstration de l’instrumentalisation du système judiciaire congolais par l’exécutif.

Francklin Tshamala dénonce également les circonstances entourant le long contentieux judiciaire de leur leader: un procès de quatre ans, mené dans un climat hostile, et marqué par des violations récurrentes des libertés individuelles et familiales de M. Matata.

Le LGD va plus loin en accusant les autorités d’avoir soumis Matata Ponyo à une forme de persécution continue. Il évoque notamment des pressions physiques et psychologiques, une interdiction d’accéder à des soins médicaux à l’étranger, ainsi que la destruction de biens personnels lors de perquisitions musclées. Le parti parle même d’un empoisonnement présumé.

Sur le plan économique, deux millions de dollars appartenant à un cabinet d’études lié à Matata auraient été détournés, selon les accusations du parti.

Sa famille n’aurait pas été épargnée: la DGM -Direction générale de migration- aurait empêché sa fille de se rendre aux États-Unis pour ses études, en retenant son passeport. Son épouse, elle, aurait été frappée d’une interdiction de sortie du territoire.

Le départ de Matata Ponyo s’est effectué dans la discrétion. Le LGD affirme qu’il a quitté le paysage public dès le 21 mai, au lendemain de l’annonce du jugement de la Cour constitutionnelle. Ce n’est que le 31 mai que le parti a publié une déclaration pour alerter l’opinion sur sa disparition.

Aujourd’hui, même en exil, l’ancien Premier ministre n’entend pas se retirer de la scène politique. Selon Tshamala, Matata Ponyo entend continuer son engagement « jusqu’à l’émergence d’un véritable État de droit », en collaboration avec les forces de l’opposition basées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

En soutien à une dynamique de changement, le LGD se dit favorable aux initiatives portées par les responsables religieux membres de la CENCO et de l’ECC. Ces derniers appellent à une transformation profonde de l’action politique nationale. « Il est temps de reconstruire notre capacité à agir collectivement pour l’intérêt général », a souligné Francklin Tshamala.

Le parti n’a pas précisé où se trouve actuellement son leader, préférant garder cette information confidentielle, pour des raisons de sécurité. Les autorités congolaises, de leur côté, n’ont pas encore réagi à ces graves accusations.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here