Primaires : « le président Tshisekedi a préféré laisser les élus s’émanciper » (Thierry Monsenepwo)

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Primaires : « le président Tshisekedi a préféré laisser les élus s’émanciper » (Thierry Monsenepwo)
Primaires : « le président Tshisekedi a préféré laisser les élus s’émanciper » (Thierry Monsenepwo)

Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans une interview accordée à Ouragan, Thierry Monsenepwo, membre de l’Union sacrée, a exprimé son soutien aux primaires organisées au sein de la majorité, ayant mené à la victoire de Vital Kamerhe pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Ensuite, il a souligné que le succès du prochain gouvernement dépendra de sa capacité à concrétiser les réformes initiées par le chef de l’État.

Le PCA de la société Cobil a également insisté sur la nécessité de renforcer les compétences des inspecteurs de l’inspection générale des finances pour lutter contre les détournements de fonds publics. En outre, il a abordé d’autres sujets d’actualité.

Ouragan: Monsieur Thierry Monsenepwo, vous êtes membre du bureau politique de l’Union sacrée. Approuvez-vous l’idée des primaires pour départager les candidats au poste de président de l’Assemblée nationale ?

Monsenepwo: Oui, je soutiens l’idée des primaires pour départager les candidats au poste de président de l’Assemblée nationale. Cela permet une sélection démocratique et transparente des candidats. Cette décision est la preuve que Félix Tshisekedi est un vrai démocrate. Au lieu d’imposer son choix, il a préféré laisser les élus s’émanciper. Et je félicite l’heureux élu qui, à mon humble avis, sera l’artisan de ce temple de la démocratie d’autant plus qu’il sera le candidat unique de l’union sacrée. Un exercice démocratique exemplaire et qui fera date. Mes sincères félicitations à Vital Kamerhe.

Pourquoi cette politique des primaires n’a pas été appliquée aux autres postes du bureau de l’Assemblée nationale et même pour les candidats gouverneurs ?

La politique des primaires n’a peut-être pas été appliquée aux autres postes du bureau de l’Assemblée nationale et aux candidats gouverneurs en raison de considérations politiques et logistiques spécifiques à chaque élection.

Tout récemment, vous avez loué dans une tribune les qualités de maman Marthe Kasalu Tshisekedi. Une héroïne, une combattante face à ceux qui ont voulu, selon vous, touché au sacré ?

Récemment, j’ai loué les qualités de Maman Marthe Kasalu Tshisekedi dans une tribune. Elle incarne une héroïne et une combattante face à ceux qui ont tenté de porter atteinte à des valeurs sacrées comme la démocratie, qui a été une œuvre de vie pour elle et son mari, au sacrifice même de sa propre famille. Elle est, comme Wivine Mandela, Bernadette Chirac, dépositaire d’une lutte qui a culminé avec l’alternance.

Que vous inspire la nomination d’une femme à la Primature ?

La nomination d’une femme à la Primature est inspirante et reflète un progrès vers l’égalité des genres dans les postes de leadership. Et ce choix confirme que le chef de l’État est un champion de la masculinité positive. Sous son règne, la femme congolaise a eu sa place et a su participer à la gestion de la chose publique.

Quelles chances donnez-vous au gouvernement Tuluka que la population veut voir rompre avec le passé ?

Les chances de succès du gouvernement Tuluka, que la population souhaite voir rompre avec le passé, dépendent de sa capacité à mettre en œuvre des réformes significatives, initiées par le chef de l’État au cours des cinq dernières années. Bien entendu, cela dépend également des réponses qui seront apportées aux besoins urgents de la population, tels que la crise sociale, sécuritaire, des infrastructures et énergétique.

Selon vous, quelle devrait être la taille de ce nouveau gouvernement ?

La taille du nouveau gouvernement devrait être déterminée en fonction des besoins et des priorités spécifiques du pays, en équilibrant efficacité et représentativité. Ce n’est pas une donnée fixe et figée, c’est dynamique.

Êtes-vous d’accord pour la réduction du train de vie des institutions ?

Oui, je suis d’accord pour la réduction du train de vie des institutions afin d’assurer une responsabilité au sommet de l’État et une transparence accrue.

Faut-il éviter les erreurs du passé en écartant les chefs de partis politiques dans le gouvernement pour ne pas gêner l’action de la Première ministre ?

Il pourrait être prudent d’éviter les erreurs du passé en considérant une diversité de candidats pour les postes gouvernementaux, y compris ceux en dehors des chefs de partis politiques traditionnels, afin de ne pas entraver l’action de madame Première ministre.

L’IGF qui mène un travail louable, mais est attaquée par des prédateurs, comment l’aider à mettre fin au détournement de derniers publics ?

L’IGF effectue un travail louable, mais est attaquée par des prédateurs. Pour l’aider à mettre fin au détournement de fonds publics, il faut lui fournir des ressources adéquates, une formation renforcée des inspecteurs et une protection juridique, de sorte que la justice puisse convenablement faire aboutir les résultats des enquêtes de l’IGF. Jules Alingete Key et son équipe sont à l’origine de l’augmentation de notre budget et de la stabilité de gestion au sein des entreprises publiques. Il a permis l’augmentation des recettes fiscales et parafiscales en veillant au paiement des droits dus à l’État par les entreprises, les privés et même les personnes payées par le trésor public.

Dans l’est du pays, les voix appelant au dialogue pleuvent, que faut-il faire ? Négocier ou pas ? et avec qui ?

Dans l’est du pays, où les appels au dialogue sont nombreux, il pourrait être nécessaire de négocier avec ceux qui suivent la voie édictée par le chef de l’État dans le processus de Nairobi. Mais aussi en passant par le désarmement et la démobilisation. Quant aux terroristes, au M23, aux alliances du fleuve Congo et compagnies, le dialogue n’aura pas de sens pour eux puisqu’ils ont pactisé avec le diable. Sans oublier la création d’emplois et des intérêts commerciaux qui pourraient aider à ce que les jeunes cessent d’être séduits par les appels des groupes armés.

La tendance à gonfler l’AFC de Nangaa par les Congolais venant de Kinshasa, d’autres provinces du pays et de la diaspora, n’est-ce pas une manière pour le Rwanda de consolider la rébellion ?

Les accusations selon lesquelles l’AFC de Nangaa est gonflée par des Congolais venant de Kinshasa, d’autres provinces du pays et de la diaspora sont interprétées comme une tentative du Rwanda de nationaliser ses actes d’agression. Mais cela ne signifie en rien que les Congolais veulent soutenir cette aventure perdue d’avance. Regardez, en 6 mois, il n’y a eu que quelques souris naines aigris, décrépis et perdus qui ont apporté un soutien à cette plateforme de traîtres.

Après l’EAC, les forces de la SADC tombent aussi dans la léthargie, elles n’attaquent pas non plus le M23, n’est-ce pas déshabiller Saint Pierre pour habiller Saint Paul ?

Après l’EAC, les forces de la SADC semblent également tomber dans la léthargie en n’attaquant pas le M23. Cela pourrait être perçu comme une redistribution des priorités qui ne résout pas les problèmes de manière efficace. Il faudrait un réveil de la part de nos partenaires.

Que doit être la place de l’opposition ? Doit-elle avoir un porte-parole ?

La place de l’opposition doit être respectée et elle pourrait bénéficier d’un porte-parole pour articuler ses positions et ses préoccupations de manière cohérente. Un pays démocratique ne peut exister sans une vraie opposition. Mais laquelle ? Pas celle qu’on voit ici, faisant ami-ami avec les ennemis de la nation. Non. Encore moins celle qui n’a aucune contre-proposition en termes de gouvernance, car elle n’a aucun projet de société si ce n’est des idées copiées dans le manifeste de la N’sele.

Selon vous, faut-il changer la Constitution parmi les réformes que la nouvelle Assemblée nationale doit prioriser ?

C’est une question d’ordre démocratique. Mais est-ce urgent ? Je pense que non. Nous avons encore des défis plus urgents à régler. Et plus importants. D’ailleurs, pour les résoudre, cela ne demande en rien l’intervention de la Constitution, comme la faim par exemple.

Votre conclusion

En conclusion, il est essentiel d’adopter des politiques et des réformes qui répondent aux besoins et aux aspirations du peuple congolais tout en garantissant la stabilité, la transparence et la démocratie dans le pays. Le chef de l’État, Félix Tshisekedi a placé sa gouvernance sur cette voie. À nous, ses sociétaires, de faire en sorte que ça marche. Nous devons tous nous impliquer de manière sincère.

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