Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans une nouvelle avancée diplomatique, les ministères des Affaires étrangères de plusieurs pays, dont le Qatar, la RDC -République démocratique du Congo- et le Rwanda, ont signé, ce mercredi 30 avril, une déclaration conjointe visant à soutenir la paix dans l’est de la RDC. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement du sommet trilatéral qui s’est tenu le 18 mars 2025, à Doha, rassemblant les chefs d’État des trois nations.
La rencontre de ce 30 avril, organisée dans la capitale qatarie, a réuni des représentants de la République Togolaise, des États-Unis, de la France, du Qatar, de la RDC et du Rwanda. L’objectif était de réaffirmer un engagement commun envers la paix, la stabilité et le développement économique dans la région des Grands Lacs, en proie à une instabilité sécuritaire.
Au cœur des discussions, la situation préoccupante dans l’est de la RDC, marquée par des affrontements entre l’Armée congolaise et le mouvement armé AFC-M23 -Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 mars-. Les participants ont insisté sur l’urgence de répondre à la crise humanitaire qui en découle, soulignant la nécessité d’une action humanitaire rapide, coordonnée et durable.
L’un des points saillants de cette réunion fut l’accueil favorable de la déclaration conjointe récemment signée entre la RDC et l’AFC/M23. Facilités par le Qatar, ces engagements en faveur d’un cessez-le-feu immédiat visent à ouvrir la voie à l’acheminement sécurisé de l’aide humanitaire, tout en réduisant les violences sur le terrain.
Les pays présents ont souligné l’importance d’un dialogue approfondi, pour traiter les racines du conflit. Les causes structurelles des tensions sociales, politiques et économiques doivent être adressées pour espérer une paix durable. Dans cette optique, le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de chaque État a été rappelé comme fondement essentiel de tout accord futur.
La déclaration conjointe insiste également sur la nécessité d’une résolution rapide du conflit, en s’appuyant sur les résolutions de l’UA -Union africaine- et des Nations Unies. Elle appelle les parties prenantes à faire preuve de responsabilité politique, pour faire avancer les pourparlers de paix.
Les participants saluent également les résultats tangibles du sommet conjoint EAC-SADC, tenu le 8 février, à Dar es Salaam, en Tanzanie. Ce sommet régional avait posé les bases d’une coopération renforcée entre les organisations africaines, pour faire face aux défis sécuritaires dans la région des Grands Lacs.
La réunion de Doha a également mis en lumière le rôle central joué par la médiation de l’Union africaine, dirigée par le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé. Son implication active dans le processus est saluée comme un facteur de stabilité et d’équilibre dans une médiation délicate.
Autre développement marquant, c’est la signature, le 25 avril à Washington, de la Déclaration de principes par les parties concernées. Ce document représente un pas important vers la construction de la confiance mutuelle, la consolidation d’un cessez-le-feu durable et l’élaboration d’une feuille de route pour une sortie pacifique de crise.
Les participants ont exprimé leur profonde gratitude envers l’État du Qatar, pour son engagement constant dans la facilitation du dialogue et l’accueil de cette rencontre diplomatique. Ils ont souligné la nécessité d’une mobilisation internationale continue, pour garantir le succès de cette dynamique de paix.
Les représentants réaffirment leur volonté de poursuivre le dialogue et de renforcer les efforts collectifs, pour un avenir pacifique et stable, non seulement pour la RDC, mais pour toute la région des Grands Lacs.
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