Africa-Press – Congo Kinshasa. L’Union européenne (UE), « indignée » par le massacre de 319 civils dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, par l’AFC/ M23 et l’armée rwandaise, a exigé que toute la lumière soit faite sur ces exactions, d’après un communiqué de sa délégation en RDC consulté jeudi 7 août 2025 par l’ACP.
« L’UE en RDC s’indigne du massacre de nombreux civils, dont des enfants, attribué au M23 dans le Nord-Kivu, et demande à ce que toute la lumière soit faite », a-t-on lu dans le communiqué publié sur le X de cette organisation.
Pour ce faire, elle a exigé que les zones sous occupation des agresseurs soient accessibles aux mécanismes d’enquête, tout en insistant sur la protection inconditionnelle des populations locales.
« Les zones contrôlées par le M23 doivent être accessibles aux mécanismes d’enquête et la protection inconditionnelle des civils est primordiale. L’UE en RDC appelle toutes les parties à rester engagées de bonne foi pour le retour de la paix », a ajouté la source.
Dans un communiqué publié mercredi, le Gouvernement congolais a condamné avec la plus grande fermeté le massacre de Congolais, perpétré par ce mouvement rebelle, déjà au cours du mois de juillet 2025 dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru.
Ces tueries, survenues malgré le cessez-le-feu réaffirmé dans l’Accord de Washington (27 juin) et la Déclaration de Doha (19 juillet) rappellent, selon le communiqué officiel, « l’horreur du massacre de Kishishe », et figurent parmi les plus lourds bilans depuis la résurgence de l’AFC/ M23.
D’après le Gouvernement, les données récoltées par ses services spécialisés, corroborées notamment par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, font état de civils sans défense exécutés sommairement, souvent dans leurs champs ou villages. Il fait aussi état de 125 cas de viols, de recrutements forcés, y compris d’enfants, de tortures sur des élèves, de pillages, incendies de maisons, arrestations arbitraires et de transplantations de populations dans les zones occupées par les rebelles.
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