Africa-Press – Congo Kinshasa. Un important embouteillage paralyse la circulation sur la route By-pass, depuis la matinée de ce lundi 26 mai, entre le Rond-point Ngaba et Matadi Kibala, dans la commune de Mont-Ngafula.
Cette situation chaotique serait liée à une incompréhension persistante entre les forces de l’ordre et les conducteurs de camions poids lourds.
Ces derniers en grève suite à la décision de l’Hôtel de Ville leur interdisant de circuler avant 22h dans les rues de Kinshasa ont rétréci la chaussée.
Les embouteillages, un fléau quotidien devenu insoutenable
Kinshasa connaît depuis plusieurs mois maintenant une recrudescence alarmante des embouteillages. Des heures passées à l’arrêt, des retards quotidiens et une fatigue généralisée: tel est le quotidien de millions de Kinois. À l’origine de cette congestion routière quasi permanente, une combinaison de facteurs structurels, humains et institutionnels.
Des infrastructures inadaptées à une ville en pleine croissance
Avec une population estimée à plus de 15 millions d’habitants, Kinshasa s’étend rapidement, souvent de manière désordonnée. Pourtant, ses infrastructures routières peinent à suivre le rythme. Beaucoup d’axes sont étroits, dégradés ou mal entretenus, tandis que les routes secondaires sont souvent impraticables.
La multiplication des véhicules privés et le désordre dans les transports en commun
L’augmentation rapide du nombre de véhicules personnels, en l’absence d’un système de transport en commun efficace et structuré, aggrave la situation déjà alarmante. Les taxis-bus et motos, souvent non réglementés, s’arrêtent n’importe où, créant un chaos généralisé. Le manque de parkings publics, l’indiscipline des conducteurs et le non-respect du code de la route sont également à l’origine des bouchons monstres.
Un encadrement policier souvent inefficace
La présence policière, censée fluidifier la circulation, est parfois contre-productive. Des témoignages font état de tracasseries, d’arrestations arbitraires et d’un laxisme face aux infractions. Le manque de coordination entre les différents services de sécurité routière complique davantage la situation.
Des solutions en discussion, mais peu d’actions concrètes
Face à ce constat, des voix s’élèvent pour appeler à des mesures urgentes: élargissement et modernisation des routes, réhabilitation des voiries secondaires, mise en place d’un véritable réseau de transport public, mais aussi campagnes de sensibilisation et renforcement de l’éducation routière.
Le gouvernement provincial a, à plusieurs reprises, annoncé des projets pour désengorger la ville, mais sur le terrain, les effets tardent à se faire sentir.
Si rien n’est fait de manière urgente et structurée, les embouteillages ne seront plus seulement une nuisance: ils deviendront un frein majeur au développement de la capitale.
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