Africa-Press – Congo Kinshasa. Dans toutes les grandes villes du monde, les grandes artères sont bordées de végétation, d’arbres soigneusement rangés et d’autres petits boisés faisant ainsi de la ville une cité écologique, avec comme fonction, purifier l’air et donner une belle image à la ville. Mais à Kinshasa, et particulièrement sur le boulevard Lumumba, de la 1ère à la 16ème rue, les espaces compris entre les deux bandes du boulevard et les deux petits boulevards font l’objet de différentes constructions (anarchiques).
Si ce ne sont pas des gargotes ou des restaurants de fortunes (malewa), ce sont des débits de boisson, des parcs d’attraction, voire des parkings qui sont érigés, remplaçant ainsi tous les espaces verts qui jadis, longeaient le boulevard Lumumba.
Les seuls petits boisés encore existants se trouvent à la 16ème rue et la 8ème rue, de plus en plus prisés et envahis par des particuliers, au grand dam d’une gestion durable des espaces.
Écologie et économie
Dans une réflexion de votre site intitulée « durabilité: est-il possible de concilier économie et écologie? », nous avons posé la problématique du lien entre économie et écologie. Mais l’économie l’emporte sur l’écologie, car l’objectif premier de tous ces aménagements reste le gain économique, au détriment de l’écologie.
On se souviendra que le boulevard du 30 juin était bordé des arbres en son temps, avant que cette artère ne soit réhabilitée, avec la promesse de l’agence congolaise des grands travaux (ACGT), de procéder au reboisement. Jusqu’alors, rien de consistant n’a été fait.
Kinshasa croule aujourd’hui sous l’effet de la chaleur, faute d’arbres pouvant permettre la régulation du climat urbain, les espaces verts étant de plus en plus remplacés par du béton, ou tout simplement par des décharges non contrôlées. Avec comme conséquence,une augmentation des gaz à effet de serre, soit du méthane ou encore du dioxyde de carbone.
Pour renverser la tendance, une prise de conscience collective doit être de mise, l’autorité publique étant également interpellée pour prendre des mesures qui s’imposent afin de préserver ce qui peut encore l’être des espaces verts qui restent, non seulement sur le boulevard Lumumba, mais aussi sur d’autres artères de la ville et du pays.
Comme qui dirait: « Le jour qu’on aura pêché le dernier poisson, coupé le dernier arbre et tué le dernier gibier, on s’apercevra que l’argent n’est pas comestible ».
Ainsi, il est temps de conserver les quelques espaces verts disponibles et prétendre encore respirer un air purifié, au risque que la ville ne soit asphyxiée avec des conséquences incalculables sur la santé des plus de 17 millions d’habitants de Kinshasa.





