Africa-Press – Congo Kinshasa. La persistance de l’insécurité en Ituri et au Nord-Kivu, deux provinces sous l’état de siège depuis environs 6 mois, inquiètent non seulement les élus de ces provinces mais aussi la société civile, coordination provinciale de la province de l’Ituri.
Pour l’ingénieur Dieudonné Lossa, coordonateur de cette structure citoyenne en Ituri, 6 mois après l’état de siège, la province de l’Ituri continue à compter des morts aux côtés de plusieurs villages vidés de ses habitants.
“Depuis 6 mai jusqu’à ce jour, il ne se passe pas une nuit sans que nous soyons informés que les groupes armés ont tué les gens alors qu’ils (animateurs de l’état de siège) sont venus pour mettre fin à l’existence des groupes armés”, s’est-il indigné.
Visiblement mécontent de la persistance de l’insécurité dans ces provinces, cet acteur de la société civile qui reconnait que l’Ituri est réduit à quelques cités, s’oppose aussi à la 11ème prorogation et s’aligne derrière les députés nationaux de ces deux provinces.
“Il faut proroger combien des fois pour avoir la paix en Ituri, on risque de rester dans l’état de siège jusqu’au retour de Jésus-Christ”, a-t-il conclu dans une interview exclusive accordée à Bunia Actualité.
L’Assemblée nationale a autorisé le lundi 1er novembre, la 11ème prorogation de ce régime spécial à l’absence de plus de 55 députés nationaux de deux provinces sous l’état de siège et certains d’autres provinces.
Ces élus du peuple ont suspendu leur participation à toutes plénières portant sur la prolongation de l’état de siège jusqu’à nouvel ordre, la société civile de l’Ituri soutient ces élus dans leur démarches car “le résultat de l’état de siège est jusque-là non satisfaisant ”.
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