Africa-Press – Congo Kinshasa. La ville de Lubumbashi a de nouvelles autorités depuis le mois de janvier 2023. Martin Kazembe, maire de la ville, est secondé par Joyce Tunda. Les deux nouveaux venus dans l’administration devraient s’acclimater avec certaines règles. Que ce soit dans l’administration ou encore dans le service du protocole, les principes sont établis. Mais seulement, voilà, certaines règles protocolaires ne sont plus respectées, ce qui pourrait donner lieu à des incidents.
Le 18 mai dernier, le public a été scandalisé lors du lancement du festival du film Européen à la résidence de la consule générale de Belgique à Lubumbashi.
En effet, parmi les officiels, la ministre provinciale de la Culture est arrivée en premier. Ensuite, la consule a accueilli le maire de la ville, Martin Kazembe. Madame le maire adjoint, Joyce Tunda, est arrivée alors que la cérémonie avait déjà commencé.
Au mois de mars par exemple, à l’occasion de la célébration de la journée des droits de la femme, le bureau Wallonie Bruxelles avait organisé un concert au Pullman Hôtel. Le maire et son adjointe y avaient été invités. À cette manifestation, le maire Martin Kazembe était arrivé le premier, accueilli par les organisateurs. Par la suite, Joyce Tunda, maire adjointe, avait effectué son entrée, accompagnée de son équipe.
Respect ou non des règles du protocole
Que ce soit dans une manifestation officielle ou toute autre rencontre ou cérémonie, le service de protocole joue un rôle important. Dans la sphère internationale, le protocole correspond à l’ensemble des règles et usages applicables pour tout ce qui concerne le cérémonial, la préséance et l’étiquette. Ainsi, le service veille à l’application d’un ensemble cohérent et clairement défini des règles et codes de conduite.
S’agissant du service de protocole d’État, les règles notamment de préséance sont de stricte application. Robert Kibela, ancien chef du service de protocole d’État au gouvernorat de la province du Haut-Katanga, précise que « les gens ont tendance à minimiser certaines personnes quelles que soient leurs fonctions. Dans l’administration ou en politique, le subalterne a l’obligation de respect vis-à-vis de ceux qui ont une préséance sur lui ». Et d’ajouter, « lorsque le maire, son adjoint et un ministre sont invités à une manifestation, il y a un ordre d’arrivée. Le maire adjoint doit se présenter à la manifestation en premier. Il est suivi par son chef, le maire, et enfin, c’est au tour du ministre d’être accueilli. Au cas où le subalterne arrive après celui qui a une préséance, soit il ne participe pas à la manifestation, soit il occupe une place à laquelle il passera inaperçu ».
Et ce chevronné du service de protocole d’État attire l’attention sur le non-respect des règles protocolaires. « Sinon, cela peut conduire à de graves incidents diplomatiques ou administratifs et conduire à des sanctions ». De ce fait, Kibela recommande la formation de nouvelles autorités sur les usages et règles appliqués par le protocole d’État. Aussi, le renforcement des capacités des agents du service de protocole d’État.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Congo Kinshasa, suivez Africa-Press